DERNIERS TEXTES OU LIENS depuis 2002 , personnels ou conseillés:

(pour les textes précédents (2000-2002), voir approches thématiques et sommaire)

7/2/2017 Je reprends ce site avec bien du retard mais je bloque sur la technique!!!! Logiciel devenu obsolète????

21/2/2013 : Droit de réponse . Voici un lien édifiant - tant qu'il sera accessible...

un spécialiste de la violence scolaire dénonce les "réseaux"anti-pédagogistes

Commentaire sur Eric Debarbieux "Violence à l'école : un défi mondial? " (Armand Colin, 2006) qui m'a incorrectement cité , en tronquant mon texte et son interprétation (Chap.IV, "Comprendre la violence", "Quelques simplismes". Ses phrases sont anciennes ( 2006) mais édifiantes et encore très d'actualité.

Voici que, cherchant mon nom sur Google pour vérifier ce qu'on en fait, je découvre quelques pages jadis numérisées de M. E. Debarbieux, récemment (sept 2012) nommé " Délégué ministériel chargé de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire" . Une recherche sur Google montre qu'il s'agit d'un grand homme (Directeur de l'observatoire international de la violence à l'école depuis 2004, président depuis 2001 de diverses conférences mondiales sur le sujet, membre de l'American Society of Criminology, etc...) Il a mon âge, mais je ne fais pas le poids, avec ma pauvre petite vie passée à enseigner et à défendre l'école, contre un tel spécialiste.

Le hic, c'est qu' en tant que spécialiste de la violence, et avec ce qu'on suppose être le regard scientifique et objectif de l'astronome, puisqu'il pontifie dans des "observatoires" internationaux, il semble sortir de son sujet et s'en prend violemment à divers groupes qui se battent comme ils peuvent pour défendre le droit d'enseigner (avec des risques, j'en sais quelque chose après avoir été sanctionné pour avoir continué à enseigner jusqu'au bout comme je savais le faire -et sans avoir jamais imposé mes méthodes à d'autres) , les qualifiant de réseaux réactionnaires, donc non crédibles puisque "de droite" (ce qui est loin d'être une généralité pourtant chez les gens, professeurs ou parents , inquiets des dérives de l'école ) . Le syndicat enseignant du Snalc y est rejeté comme "conservateur" , donc non crédible (seuls les autres syndicats sont respectables) . Puis viennent les autres coupables...

Le grand homme s'exprime ainsi, voyez le lien ci-dessus, puisque ses pages ont été numérisées et mises sur le Web : "Là où je sens comme une indignation (certes bien peu scientifique dans toute ma neutralité axiologique supposée)" -on se demande si c'est un aveu ou du cynisme- "c'est lorsque les faiseurs d'opinion imposent leur conviction ou récupèrent les tendances les plus conservatrices de l'opinion à des fins électorales ou pour se tailler de jolis succès populistes" -on pense pourtant à certain grand ponte des IUFM qui s'est bien casé en politique, à des politiques qui sont devenus inspecteurs généraux, etc : je vois plutôt dans les réseaux académiques des signes que l'ambition est plutôt récompensée du côté des tenants de la lecture globale et autres inventions pédagogistes ; je note du reste que ce monsieur semble ignorer la nuance que nous faisons entre pédagogie et "pédagogisme", et semble ignorer le caractère imposé du dernier...

Le grand homme mentionne ensuite un autre "Observatoire" (que je ne connaissais pas), l'OIPEF "observatoire indépendant ( est-ce le mot qui l'a choqué?) des pratiques d'éducation et de formation" , lui-même spécialisé dans la lutte contre certaines pédagogies de la lecture" ( est-ce un crime?) , où l'auteur dit trouver "une liste des membres du réseau" -on croirait un apparatchik du KGB en train de repérer des dissidents ! Cela ressemble à ce qu' évoque Kundera , on est proche de "la Plaisanterie"... Le savant objectif continue : "Cette liste est intéressante,dans la mesure où l'on y perçoit clairement les ramifications politiques de ce courant de pensée : syndicat enseignant très conservateur (le SNALC), défenseurs de l'école privée (Enseignement et liberté), défenseurs de la langue française académique" Pouah, des profs de français qui défendent encore la langue académique ! "(Défense de la langue française) où l'on retrouve les académiciens proches des partis de droite (Jean Dutourd en est le président)".

Le grand homme y cite ensuite le "réseau Michel Delord"-Bizarre qu'il n'ait pas remplacé le terme par "clique" ou "bande des quatre etc...", après tout, on pourchassait aussi les "réseaux" de résistants sous Vichy - et enfin votre serviteur, "autre membre de ce "réseau".

Visiblement, seule la page de présentation de mon site a été lue et citée, pour en extraire adroitement et fort peu scientifiquement (pour un criminologue!) quelques lignes adroitement retournées, avec une parfaite mauvaise foi faussement indignée pour me faire dire que je pense "la pédagogie responsable de la Shoah et du Goulag" alors que je n'y faisais que dénoncer les dérives totalitaires selon moi du pédagogisme, et les pages que je cite ici m'y confortent.

En somme, ce savant objectif spécialisé dans la violence scolaire semble avoir soudain dérivé avec virulence et parti-pris vers un sujet qui n'est pas le sien en se mêlant des débats sur la méthode globale, et semble (alors que le titre de son livre n'annonce rien de tel : propagande cachée? ) condamner par avance toute critique du "pédagogisme" comme étant de droite et donc anti-pédagogique . Et c'est lui qui, maintenant nommé dans un ministère, accusait les petits lampistes de "fins électorales" ! En tant que scientifique, il ne reconnaît que le "progressisme" qu'il croit de gauche et écarte toute critique -sans l'étudier en profondeur-comme étant de droite.

Eh bien, je maintiens le terme de "carriérisme" que j'utilisais voici plus de 10 ans en lançant mon site , terme qu'il a bien voulu citer . Je ne vois guère l'esprit scientifique en tout cela.

 

 

 

3/2/2011 : "Production collective de conte" , je reviens au sujet du début de la page. Rattrapé par le goulag !

J' ai, au début de cette page , il y a dix ans, abondamment parlé des travaux collectifs que j'avais vus apparaître dans les années 85-90 au collège où je travaillais alors, puis de leurs clones ultérieurs.

Me voici rattrapé par eux, après les avoir combattus depuis 25 ans ! Je suis tardif père de deux enfants de 9 et 10 ans, au CM1 et CM2. Quel est le "projet de classe" au CM2, pour ma fille ? La "production collective" d'un conte ! Chacun donne son avis après les suggestions du maître (sur le personnage principal et son portrait, chacun fait sa suggestion originale - c'est-à-dire directement issue de la pub et de la télé : le héros aime les pantalons slim, il fait du skate, il a des slips ornés de cœurs etc). Le maître réécrit tout cela ("mise en commun"), puis on écrira "collectivement, en multiples "séquences", les aventures du héros ; à noter qu'après la réécriture par le maître, plus une seule faute d'orthographe d'élève (sauf les siennes)- ma fille était incapable de réécrire dix lignes du texte sans faire une vingtaine de fautes alors que cela avait été écrit "par les élèves" , et l'on s'achemine vers un texte de conte qui permettra (programme oblige) de découvrir la situation d'énonciation, le schéma narratif (ça commence par le début-"situation initiale"-, il se passe quelque chose -"élément déclencheur et péripéties", et à la fin c'est fini -"résolution et situation finale"), et la différence entre les valeurs de l'imparfait et du passé simple -qu'on rabache depuis deux ans, en n'ayant commencé l'apprentissage réel de la conjugaison du passé simple qu'il y a une semaine.

Bon, jusque là, rien de très neuf : tapons sur Google quelques mots-clés du genre "production collective de conte", ou "écriture d'un conte en primaire", et nous tomberons sur des centaines de rapports d'IUFM, de conseils de spécialistes, et de modes d'emploi tout faits pour faire faire aux élèves des contes tout faits. Du prémâché pour les maîtres, puis pour les élèves, le tout présenté comme spontané et original. (Ce genre de travail sur le conte, puisque rabâché sur Internet par les sites officiels, est aussi bien fait en 5è et je l'ai vu pratiquer en seconde : jusqu'à l'écœurement pour certains élèves)

Première mouture : une horreur vulgaire, grotesque, hideuse : de quoi dégoûter quiconque de l'idée de conte . Normal, si on les "produit" avant d'en avoir lu de vrais !

Mais cela va un peu plus loin : délégué au conseil d'école comme parent, j'entends exposer que le conte sera rédigé par les enfants et le héros sera "une personne âgée". D'où l'idée de faire visiter aux enfants (avec goûter sur place) la maison de retraite locale. Sympa, non ? (encore une après-midi sans cours...) L'animatrice du CLAE local expose ce projet humanitaire en se tortillant d'aise, le public (élus locaux, délégués, maîtres, etc) applaudit au côté "intergénérationnel", terme qui, comme l'"interdisciplinarité" ou l'enseignement "spiralaire", ne peut être que positif. On prévoit que , pour faire mieux (ou pour une bonne inspection du directeur), cela débouchera sur un spectacle théâtral, la "production d'un livre", qui seront organisés par le CLAE après les cours jusqu'à 18 heures. Murmures d'approbation (et les rythmes scolaires excessifs ? on n'en parle plus...) . Je suis le seul à demander si ce supplément sera obligatoire, et combien de temps tout cela prendra sur les cours... Je n'en dis pas plus, c'est déjà de l'hérésie...

Mais cela va encore plus loin !... Car l'originalité du "projet" est que , parallèlement (quel matraquage !), en accord préalable avec le directeur-maître de CM2, une autre animatrice - cette fois à la maison de retraite- va organiser pour les vieillards une "production collective de conte" où ils évoqueront un héros qui, cette fois, sera un jeune! Génial! Murmures encore plus approbateurs dans le conseil d'école : c'est doublement "intergénérationnel" ! Dans ma solitude et devant cet enfer pavé de bonnes intentions, je ne puis que la fermer, tellement l'enthousiasme (collectif) est puissant. Du reste, le débat est clos avant qu'il y en ait : le maître du CM2 , et l'animatrice du CLAE, affirment que les enfants sont "emballés" par "leur" projet, et l'on nous dit que les "personnes âgées" aussi, aux dires de leur propre animatrice. Pour ces derniers, je ne sais (surtout qu'on les traite comme un groupe unanime, ils ont déjà perdu le droit à l'individualité) ,mais côté enfants, aux dires de ma fille, ce n'est pas l'enthousiasme : il font ce qu'on leur dit, c'est tout : on est à l'école...

A la fin de l'année(et dire qu'on rétrécira les vacances pour en faire un peu plus dans le genre) , il y aura donc plusieurs journées de spectacles, de ventes des œuvres collectives des vieux et des jeunes, de congratulations des bobos et babas qui applaudiront à ce qu'ils auraient honni dans l'école catholique d'il y a un siècle : le béni oui-oui et les bonnes œuvres régneront pour la grande autosatisfaction des acteurs sociaux. Pauvres gosses! Pauvres vieux!

Bref : J'ai commencé par me battre comme enseignant contre le côté totalitaire des "travaux collectifs" , je le retrouve comme parent, imposé à mes enfants, et enfin, si par hasard je deviens déficient sur mes vieux jours, on viendra forcer le vieillard que je serai devenu à faire de la "production collective de conte", et on ira raconter que le "petit vieux" est bien content, ça lui plaît vraiment !... C'est honteux!

 

 

 

2/2/2011 : Une collègue m'interroge sur le "tableau interactif " :

Bonjour,
Je rentre tout juste d'une concertation à l'école, qui m'a laissée perplexe.
Mes collègues sont toutes très excitées par le développement des TBI dans les écoles et voudraient en faire l'acquisition. Une fois de plus je suis la seule à être sceptique. C'est un outil qui semble être très agréable d'utilisation pour l'enseignant mais qu'apporte-t-il de plus aux élèves ?
Certains d'entre vous ont-ils un avis sur la question ?
Merci de vos éclaircissements.

Copie de ma réponse:

Dans le dernier collège où j'ai enseigné, cela servait très peu, sauf à ceux qui voulaient déplacer leur classe pour aller dans la "salle multimédia" faire un peu d'esbroufe au lieu d'un cours normal ; c'était en général utilisé pour faire fonctionner un logiciel d'exercices préfabriqués, sans grand bénéfice par rapport à des exercices ordinaires sur le net, ou même des exercices normaux, oraux ou écrits, en classe. Occasion d'un peu de brouhaha dans les couloirs, et un cours (pouah, quel sale mot "frontal"!) de moins pour les élèves.

Parfait pour s'habituer au monde virtuel où l'on se parle par écran ou clavier interposé.

Dans la classe de CM2 de ma fille, c'est en panne un jour sur deux, ce sera ensuite obsolète et après une maintenance coûteuse il faudra le remplacer (avec les fameux "moyens" qui manquent toujours). L'instit lui-même au début favorable trouve que c'est finalement un gadget peu supérieur au vieux tableau (que l'on garde en cas de panne, ce qui prend de la place) . Bref, un investissement important et à renouveler, mais, comme ce sont des TICE, c'est sacré.
Mes enfants et bien d'autres n'en sont pas séduits, ça ne motive pas plus les élèves qui n'ont pas envie de travailler, ni les autres. Mais au plan politique, la région, le Conseil Général et le rectorat se sont gargarisés de tout ce beau matériel( en plus de quelques ordinateurs neufs) -réunion, inauguration, repas en grande pompe avec les élus locaux : tout cela allait faire progresser, bien sûr, le niveau dans cette pauvre zone de campagne "défavorisée" -il est plus simple d'acheter ces jouets que de s'interroger sur l'évolution de l'enseignement comme nous le faisons ; résultat, des incompatibilités avec des ordinateurs plus anciens, un réseau bancal, quand ça marche, tout d'un coup il n'y a plus internet pendant 15 jours, ou c'est tout le travail des élèves depuis quelques semaines qui se trouve effacé : beaucoup de temps perdu pour la mise en route et le suivi des machines, c'est autant qu'on fait de moins dans d'autres domaines . Avant, il fallait de la craie et une éponge, maintenant il faudrait un technicien à temps plein (ceux de l'académie se pointent au bout de quelques semaines, sans nécessairement régler les problèmes)

Je ne vois guère l'intérêt, cela me paraît un produit de consommation jetable de plus. Après tout, savoir écrire sur son cahier ou avec une craie au tableau n'est
pas encore une tare!
En revanche, je pense que notre jeune directeur sera bien mieux noté cette année si le jour de l'inspection il projette sur ledit tableau un "travail de production collective de conte" et si soudain les jeunes clones peuvent faire magiquement apparaître leur réflexion en complément, c'est à dire désigner la "situation initiale", "l'élément déclencheur", les "péripéties", et la" situation finale" ! (c'est-à-dire que ça commence par le début, qu'il se passe quelque chose, et qu'à la fin c'est fini)...

Pendant tout le temps que cela prend, cette classe de CM2 "favorisée" par la technologie commence à être rattrapée par le CM1 dans à peu près tous les domaines en maths et en français ; oui, mais ceux-là n'ont pas d'ordinateurs (ils en ont tous à la maison et n'ont guère besoin qu'on leur apprenne à s'en servir, et dès le collège on trouve des élèves plus pointus que les enseignants pour leur remettre en route les bécanes) et ils ont travaillé en écrivant, et en présentant bien leurs cahiers, bien plus remplis.
C'est un choix, mais, je crois, celui du clinquant. Je ne remarque aucun effet positif sur ma fille, en CM2. C'est un peu comme les photocopies : on colle ou on projette, et après on prétend que la question est traitée et assimilée... Mais ça fait propre et savant, ça éblouit les parents quand ils viennent en visite, ça leur ôte des inquiétudes qu'ils auraient pu formuler face à des cahiers illisibles...

Et cela nous coûtera combien, quand on en voudra un par classe parce qu'on ne saura plus tenir une craie ni un tampon? Ou faudra-t-il les réserver aux classes "défavorisées" sous prétexte qu'on n'y sait plus écrire et qu'il faut quand même avoir des "réalisations" ou des "productions" à présenter"?

Est-ce vraiment utile, et écologique?

alain

SUITE DU DEBAT:

Bien sûr des collègues utilisent cet outil avec profit: mais l'important n'est-il pas le côté "videoprojecteur" plus que le côté "tableau interactif" sur lequel on peut écrire ? Ce serait moins cher et moins lourd côté logiciel. Je copie un mail envoyé un peu plus tard sur le sujet:

Bien sûr,(mes collègues ont) raison ; de même que je ne vais pas nier l'intérêt de l'ordinateur alors que j'en ai depuis plus de 20 ans, je n'ai pas dit que l'objet en question ne pouvait servir à rien ; certes, nous pouvons l'utiliser comme résistants pour des manuels disparus, mais, pendant ce temps, combien en font un usage conformiste et pédagogiste !
Est-il besoin d'une telle technologie pour remplacer les vieux rétroprojecteurs? Au prix où c'est, quand les "moyens manquent", et quand ces technologies, faites pour évoluer à toute vitesse, risquent d'être rapidement dépassées, d'avoir créé un besoin et d'en entraîner d'autres? Par ailleurs, un videoprojecteur moderne coûte, je pense, moins cher (entre 200 et 500 €) qu'un tableau interactif ( plutôt 2000€ ,je n'y connais pas grand-chose) : on n'a pas la possibilité d'écrire sur le mur, mais le mur peut servir d'écran... Toujours penser aussi au coût de la maintenance et à la durée de vie des produits (on n'en est plus à la vieille "lanterne magique" qui durait 30 ans dans les écoles primaires...)
Sinon, bien sûr, cela a des avantages : mais ce ne sont pas les solutions aux problèmes de l'école, comme on le claironne dans les académies...
alain


1/2/2011: voici quelques scans, de deux vieux cahiers de CE1(octobre 1958 et juin 1959 )et d'un "cahier de compositions" , que j'ai conservés depuis mon enfance : on pourra juger de l'évolution des enseignements et des programmes. Je tenterai d'en faire d'autres, j'ai conservé toutes ces archives de mon école primaire .


6/10/2010 : mail envoyé à une association d'instits dissidents dont je suis membre:

Cette fois, c'est moi qui dis "à l'aide" : ma fille est en CM2; pour l'instant, guère d'exercices sortant de ce qu'elle a fait en CM1 ou en CE2(3è année avec le même prof); le maître-directeur en question -gentil, mais il applique strictement les programmes-, continue à penser que l'apprentissage du plus que parfait serait excessif en fin de CM2; ne parlons pas de modes : les élèves n'en connaissent rien, et n'ont pas encore saisi, dans ces conditions, ce qu'est un infinitif ou un participe; ils en emploient, comme aussi des conditionnels , des subjonctifs ou des futurs antérieurs ( je le vérifie: ils savent les conjuguer, mais ne savent pas ce que c'est, à eux de se débrouiller alors qu'il aurait suffi d'un cours, non pour leur apprendre à les conjuguer, mais pour leur apprendre ce que c'est, et à les classer, comme jadis, dans un tableau), mais il est proscrit de leur dire ce que c'est ; les manuels choisis (éditions Retz) sont abscons, impossible de s'y retrouver dans une progression aléatoire où l'on ne distingue, ni en maths, ni en français, les exercices des leçons; comme dans les odieux manuels de collège que j'ai connus en collège (voire en lycée) la première moitié de l'année est consacrée aux "conditions d'énonciation du discours" (qui parle à qui, émetteur, message, destinataire etc, bref, ce qu'on leur fera à satiété jusqu' au dégoût total du français jusqu'en 2e) etc..

Impossible (sauf par tests personnels) de se faire une idée du niveau des enfants (ce serait de la "discrimination" : bref, bulletins de 30 pages pas "compétences: je lis que ma fille a une croix dans "sait faire une phrase en anglais" alors qu'elle en est totalement incapable, items cochés à la hâte et ne donnant idée de rien à la suite d'évaluations absurdes).

Mon fils, en CM1, mais avec un instit plus classique (pas de séquences,sauf sur le papier, et une progression dans les leçons) la rattrape déjà facilement- mais cet instit, proche de la retraite, ancien directeur de cette petite école de cinq classes, ne va pas chercher à changer le monde sa dernière année).

Bref, je me suis décidé à me présenter comme représentant de parents (sachant qu'ici, en Ariège, la plupart s'en foutent (largués ou miséreux) ou les militants "solidaires" , les bobos et babas, estiment qu'un enfant n'est pas à l'école "pour rester assis sur son cul à apprendre")...

J'ai moi-même, enseignant les deux dernières années au collège de SEIX en Ariège, été attaqué par les parents,(voir mon site) puis par la direction et l'inspection, parce que je faisais des cours d'orthographe et de grammaire "cloisonnés" et hors séquences; je sais donc comme les parents peuvent être pénibles (quand ils sont du côté du manche).

Mais, à votre avis, dans une école où tout se fait de façon officielle, c'est-à-dire de façon opposée aux idées que nous professons, puis-je jouer un rôle comme représentant de parents (je crois que, contrairement au collège, ils n'ont qu'un rôle consultatif dans les conseils d'école) ou vaudrait-il mieux rapidement démissionner devant les premiers votes d'approbation de projet d'école bidon, afin que l'existence de nos idées puisse remonter à un niveau supérieur (lequel, je m'en doute , ne cherchera pas à s' y intéresser, les postes d'inspecteur et autres planques administratives étant plus "intéressants").

Bref, quand on est dans une école aux résultats catastrophiques, avec une pédagogie brouillonne (pardon, "spiralaire", comme les manuels, dit le jeune directeur -j'interprète cela comme la généralisation de la méthode globale à tous les domaines du primaire: par exemple, ma fille voit en passant 5 mn les pronoms dans un compte-rendu d'une visite d'une journée d'une centrale hydro-électrique l'année dernière, puis elle voit les phrases simples et complexes dans une étude des hiéroglyphes et de Champollion-pluridisciplinarité: ça s'utilise en maths-numération égyptienne-, en histoire, et donc en grammaire). Après elle ne sait plus rien sur Champollion, parce qu'on ne lui avait pas dit que c'était une leçon d'histoire et pas une BD, ni rien sur la pronominalisation, puisqu'elle croyait que c'était une classe découverte avec pique-nique dans la centrale)

Je serais dans une école comme celle de Marc Le Bris (nous nous sommes rencontrés, et peut-être serait-il le plus à même de me conseiller- je ne peux malheureusement déménager instantanément pour confier mes gosses à son école pour fuir les dépotoirs qui attendent mes enfants ici et au collège qui prendra la relève)) , je pousserais à la roue.

Mais que faire, comme parent (puisque je ne suis plus que cela et simple retraité de l'enseignement) , dans une école où vos (nos) idées n'existent pas ou sont honnies au nom d'une idéologie confuse?

Avez-vous des conseils à me donner pour que nos idées avancent?

Quand j'étais prof, je faisais de la dissidence à mes risques et périls; je ne le suis plus: pensez-vous qu'une stratégie soit possible?
Sinon, une fois élu, je ne perdrai pas mon temps à jouer le pantin d'une fausse démocratie, et, comme de plus en plus, je ferai cours à mes enfants une à deux heures par jour en plus (les pauvres) pour leur éviter l'illettrisme!

Tous les conseils seront bienvenus, merci de tout cœur


6/9/2010 : SUR LE RESUME( ou CONTRACTION) DE TEXTE :

Amusant : Comme je n'ai plus d'élèves, je vois les questions "de l'autre côté de la barrière". Cela ne fait d'ailleurs que confirmer ce que je constatais avant ; au CM1 et CM2, ils en sont à des notions confuses, avec manuels confus, classeurs bardés de photocopies (on ne se prive pas du fameux "photocopillage" chez les enseignants, cela remplit les classeurs et évite de juger ce que les élèves savent vraiment écrire.)

Donc, ma fille, s'intéressant comme tout enfant de 10 ans aux animaux, me demandait ce que l'on devait savoir pour devenir vétérinaire. Je cherche sur Internet, et, ô surprise, je constate qu'il existe des épreuves de langue, et même, c'est un comble ! de langue française. De quoi s'agit-il? D'un résumé de texte ! Ce fameux résumé qui a été évacué du bac voici quelques années au profit d'une linguistique et d'une phraséologie fumeuses... Ce résumé qu'on a évacué en le trouvant officiellement trop simpliste (officieusement, il paraissait surtout trop difficile dès les années 2000, car la question la plus déconcertante pour les élèves à l'oral du bac devenait de plus en plus "De quoi parle ce texte?" alors qu'on les dressait à jargonner par cœur sur les "conditions d'énonciation du discours" dans le même texte).

Bref, je suis allé chercher un site sur l'épreuve (bac+3 maintenant) de résumé : j'ai été surpris de constater que les exigences étaient les mêmes que celles qu'on demandait aux élèves de première il y a une dizaine d'années et plus : contraction stricte, fortes sanctions pour un compte falsifié des mots, nécessité de réorganiser le plan du texte, interdiction de reprendre des morceaux du texte etc. J'ai personnellement exercé des élèves de première pendant environ 20 ans à cet exercice, qui avait l'avantage d'être objectif et de permettre peu de variations dans la notation car les critères étaient techniques et stricts : on pouvait juger de la langue, de la clarté, de la compréhension. Bien sûr, tout cela a été abandonné au lycée au profit d'un jargon pseudo littéraire qui évacue lui-ême la connaissance de la littérature au profit de gadgets... Il m'est arrivé plus tard , en terminale, d'exercer quelques élèves (bénévolement) à cette même épreuve, en vue de concours variés (sage-femme par ex).

Amusant donc, car je faisais alors ce qu'on ne fait plus qu'en étant prof de prépa à ces concours. En revanche, j'ai fini ma carrière sanctionné dans un collège parce j'essayais -encore- d'exercer les élèves à écrire, à faire des phrases, à maîtriser la grammaire. Et, plus amusant encore, je faisais faire des contractions de texte à mes élèves de collège en 3è il y a 20-25 ans, en demi-goupes, avec les mêmes règles, et ils s'en sortaient fort bien!

Il faut dire qu'aujourd'hui on "manque de moyens" (Al'époque j'ai enseigné dans des classes de 1è de 42 élèves et c'étaient les moins sûrs d'eux en français qui choisissaient le "résumé- discussion " au bac.) Désormais on attend bac+3 et je me demande combien d'enseignants de collège ou lycée, au lieu de distribuer de photocopies pleines de jargon, sauraient eux-mêmes pratiquer l'exercice (sans livre du maître) et à fortiori l'enseigner...

Pourtant, cela a existé; j'ai encore des annales de bac qui le prouvent. Mais... "le public scolaire", "la société" ont changé, dit-on... Maintenant tout le monde se plaint de n'être plus formé alors que seuls des résistants courageux et rares se plaignaient de la destruction de l'enseignement pratiquée par les IUFM et autres réformateurs fous depuis des décennies : on était formé alors à tout faire venir de l'enfant, à ne pas imposer son savoir (et donc à ne pas avoir besoin de savoir), à ne pas enseigner (et donc pas maîtriser) grammaire ni conjugaisons , et maintenant, on va pleurer parce qu'on ne sait pas quoi enseigner?


11/3/2010 : COLLEGE DE SEIX, mon dernier poste.

Bizarreries politiquement correctes au collège JULES PALMADE à Seix (Ariège). Comment virer ceux qui veulent encore enseigner à l'école, au collège, ou au lycée ? Retour sur mes deux dernières années d'enseignement : sur le procès, peu ou prou stalinien dans les méthodes, que j'ai subi moi-même il y a 5 ans, avant le ras-le-bol et la retraite .

 

AUTOCRITIQUE A LA SAUCE SOVIETIQUE OU CHINOISE :

Je vais enfin vous avouer la vérité logique : tout ce site, je l'ai fabriqué de toutes pièces il y a dix ans pour me venger bassement de ce que l'on me ferait 5 ans plus tard !

D'ailleurs, depuis dix ans que je tiens ce site, ne vous avais-je pas, hypocritement, caché que j'étais un prof raté ? Certes, j'étais passé dans les rapports officiels de "très bon professeur" à excellent", puis à "exceptionnel" , dans les divers établissements (collèges et lycées, privés et publics) où j'avais enseigné depuis plus de trente ans, et j'avais eu bien des retours favorables de nombre de parents et d'élèves qui me joignent encore sur le net, mais ce n'était que de l'illusionnisme ! (voir par exemple la lettre qui m'a été envoyée par le censeur, M. E. Pauliat du lycée où j'exerçais l'année précédente). Depuis mon arrivée au collège de SEIX, en Ariège, j'ai enfin été démasqué par des gens lucides et citoyens qui en deux mois, ont révélé ce que personne n'avait vu en 35 ans!

Si vous voulez vous reporter quelques années en arrière (4/12/2005 sur cette page), vous verrez qu'en réalité, à la suite de l' histoire mentionnée à cette époque , je suis officiellement redescendu (selon l'appréciation de ma principale d'alors) à la case "honorable" (juste au dessus de "mauvais") à la suite d'une inspection réclamée par des collègues (pas de mon syndicat...), par des parents d'élèves (parfois les mêmes que les précédents et les suivants) , et par des parents de délégués d'élèves meneurs et casseurs de classe -j'avais par exemple mis dans le casier de salle des profs de la maman professeur la paire de ciseaux longs et pointus que son fils avait lancée violemment et fort dangereusement à travers la classe, puis refusé de laisser ce jeune homme faire la loi dans une classe de 5è qui était à la botte, comme bien des collègues timides, de ce fils chéri de notables), enfin par une direction anxieuse de se dédouaner, carrière et mutations obligent (bien que la principale, à ma première entrevue, m'ait énergiquement ( courageuse quand il n'y avait pas de danger) recommandé de faire travailler sérieusement des élèves qui n'y étaient selon elle guère habitués -discours privé qu'elle n'a plus tenu dès qu'il y a eu des vagues...("Je ne peux plus vous mettre Tbien après les problèmes que nous avons eus dans l'établissement ") .

La classe en question, plusieurs jours avant cette inspection et pendant icelle, se réjouissait sans se cacher de mon exécution attendue et programmée, on se poussait du coude en ricanant à l'idée de cette sanction publique obtenue de main de "maîtres"(inversion des rôles)... Il est donc honnête de ma part de vous avouer mon niveau en publiant ici mon dernier rapport d'inspection par M. Pierre-Marie Baux (page1) (page2) avant ma retraite, prise au milieu de l'année suivante une fois que j'avais eu le loisir de démontrer que mes élèves n'étaient pas en perdition, du moins pas plus que ceux des classes parallèles ; avouons cependant que leurs profs de l'année suivante , les mêmes qui me conseillaient comme l'inspecteur de "changer de comportement", ont compris leur douleur avec le même groupe qui ne fichait rien, cette fois pas par ma faute; présent dans les derniers conseils de classe du deuxième trimestre comme du premier de l'année qui a suivi les troubles, spectateur cette fois comme simple prof de latin d'un groupuscule, je voyais des professeurs soudain fort agacés des comportements de la classe que j'avais subie l'année précédente : ça ne se bousculait pas au portillon pour proposer encouragements ou félicitations, avec des motifs de comportement ou d'absence de travail que l'on avait trouvés fort déplacés de ma part ... (Mais j'étais un "estranger" en Ariège)

Je suis parti le mois suivant pour raisons de santé (physique-on n'avait pas réussi à me faire déprimer), j'ai bien rempli mes derniers bulletins, corrigé impeccablement mes dernières copies, laissé à la succession éventuelle et qui fut tardive de beaux exposés sur le travail effectué et les projets en route, il n'était pas difficile de prendre la relève, on n'arriverait pas dans un trou noir... . Il est vrai , dans les semaines qui ont précédé et suivi mon départ, que la principale m'avait dit et téléphoné son malheur de ne pas parvenir à me remplacer ; je lui avais rétorqué qu'on ne peut à la fois chercher à se débarrassser d'un gêneur et lui dire ensuite qu'on ne peut le remplacer, en réclamant son retour ; d'ailleurs, l'ANPE a assuré (pourquoi la décrie-t-on?) , au bout d'un mois : une licenciée de philo a ainsi pu découvrir l'enseignement du français, apprendre le latin en même temps que les élèves ; un devoir par classe et par trimestre au lieu de dix, une moyenne de 13 à tout le monde, et satisfaction totale des parents qui n'ont plus rien trouvé à redire : fallait-il que je sois nul pour ne pas lui avoir été au niveau de la cheville, et avoir ainsi troublé, comme disait l'inspecteur, la vie de ce petit collège tranquille de campagne ! A en croire la légende, le vieux Jules Palmade, ex directeur jadis de l'ancien collège auquel il a donné son nom, était moins lâche et allait parfois manu militari chercher ses élèves dans les champs par le fond de culotte -il aurait maintenant risqué la prison à l'heure où ceux qui sèchent sont souvent en train de faire du stop, surf au dos, vers la station de Guzet-neige. Mais les temps changent, et je n'ai su le voir, ni même participer servilement à des projets pédagogiques permettant d'éduquer au lieu d'enseigner : mea culpa, nul, vous disais-je! Depuis, j'ai eu des échos témoignant que mes successeurs profs de lettres classiques ont eux aussi subi des avanies de la part du même clan, et n'ont pas fait long feu...

Je joins cependant, pour vous montrer quels vils complices m'ont encouragé dans le vice, les rapports élogieux et donc coupables que trois chefs d'établissement m'avaient rédigés en 1982, 1983, et 2004 dans les trois établissements (deux lycées et un collège) où j' avais sévi avant de rencontrer le pédagogisme de l'Académie de Toulouse. Retraités eux-mêmes ou décédés, ils ne comptent plus pour les apparatchiks de l'Éducation nationale . Les Khmers rouges et Meirieuistes de tout poil ne pourront plus avoir leur peau. Inutile de dire que leurs TB ont disparu de ma dernière feuille de notation administrative, tellement ma dernière principale craignait de se démarquer de la hiérarchie-il fallait un responsable et pas de vagues (il faut dire aussi qu'au moment des événements cités, ainsi que lors de l'inspection, aucun des éléments de mon dossier n'était entre les mains ni de la principale, ni de l'inspecteur, et qu'ils n' en ont pas plus disposé pendant le reste de l'année : normal, n'étant là que depuis un an, je ne pouvais déjà exister pour la bureaucratie !

Bonne chance aux successeurs s'ils ne sont pas reptiliens ! Ne comptez pas trop sur la reconnaissance de l'EN si vous vous êtes fatigués au boulot, même par goût ou par passion !

Si vous voulez vous reporter quelques années en arrière (4/12/2005 sur cette page), pour voir le début de l'histoire et mes réactions à chaud ...


2008-2010 : J'ai laissé tomber un bon moment ce site (problèmes familiaux et chimiothérapie). Il faut dire que, n'étant plus prof, je vois davantage les choses de l'extérieur, d'une part quand les voisins sans le sou me demandent de faire du bénévolat pour sauver leurs enfants en collège, en allemand, en anglais, en maths... je suis souvent loin de mon agrégation de Lettres classiques ; et en effet, on observe les mêmes dégâts, cours non structurés, photocopies tirées de manuels anonymes et contradictoires, ignorance gigantesque des bases même du primaire chez des élèves de 3è - et même probablement plus tard.

Et puis, j'observe aussi cela de plus en plus d'un point de vue de parent d'élèves, parce que mes enfants, en 2010, sont maintenant au CE2 et au CM1 . Pas très réjouissant de voir ce qui s'y passe, confirmation de ce que je disais depuis dix ans sur ce site en tant que prof. Mais ça occupe bien! C' est bien dur pour les parents qui n'arrivent pas à suivre, même dès le CP, ce qu'on attend des enfants (attend-on d'ailleurs vraiment quelque chose, sinon ce leitmotiv de la "socialisation"et du "vivre ensemble", jargon à la mode ? )Je dois avouer que si je ne fais pas cours moi-même à mes enfants, si je les laisse à l'école, c'est bien plutôt parce que je ne me sens pas de les isoler des camarades de leur âge : bien faible argument pour défendre l'institution! Cependant, soyons honnêtes, ils participent aux projets "journées du patrimoine", à Halloween, aux marchés de Noël, au ski, au carnaval, aux classes découvertes ; pas de leur faute si," à cause du gouvernement actuel", on n'a plus les moyens ni le temps de traiter encore quelques éléments passéistes du programme! Le rôle des profs est-il d'enseigner, ou de renverser le "gouvernement actuel"?


1/10/ 2008 : Je suis mis à la retraite pour maladie .


23/10/08 : Réforme des concours : "APL", "Association des Professeurs de Lettres". (J'AI PERDU LES LIENS DIRECTS DES LIGNES QUI PRÉCÈDENT, MAIS VOUS LES TROUVEREZ VITE SUR LEUR PREMIÈRE PAGE "MOTIONS ET ANALYSES")


23/10/08 : Sur les futurs programmes de lettres au lycée"APL", "Association des Professeurs de Lettres".


23/10/08 : Communiqué unitaire sur le français et les langues anciennes dans la réforme du lycée"APL", "Association des Professeurs de Lettres".


23/10/08 : Proposition pour un enseignement obligatoire de culture humaniste en Seconde"APL","Association des Professeurs de Lettres".


23/10/08 : Motion de l"'"APL", "Association des Professeurs de Lettres". sur la réforme du lycée


22/10/2008 :Sur les nouvelles secondes, association des professeurs de lettres. "APL", "Association des Professeurs de Lettres".


21/10/07 : Toujours là, je suis l'actualité, notamment des forums SLECC et d'autres mouvements; mais, seul soutien de mes deux petits de 6 et 7 ans et personnellement affaibli par un traitement lourd, je m'excuse d'avoir moins de temps pour l'action...


24/5/07 : pour changer du "Meireutron", allez voir le GVNPD (Générateur de vérités néo-pédagogiques définitives) . Il vous prouvera lui aussi qu'on génère du pédagogisme à l'aide d'un simple logiciel, bref une machine inepte peut fbriquer des théories officielles dignes des IUFM !


8/5/07 ( pause provisoire actuellement - pbs techniques et personnels assez importants, arrêt des fonctions pour l'instant) ; prenez la peine de lire le reste en attendant la suite : les choses n'ont du reste guère changé depuis le début de ce site, je pourrais en rajouter sur les avatars récents, mais ce ne serait pas du nouveau pour autant ; les élections n'ont pas permis de faire évoluer le débat avec précision,le flou subsiste derrière la politique, et, pour ma part, je n'y prends pas parti - sans être "au milieu", car ma lettre (présente ici depuis longtemps) à un certain ministre "démocrate", critique avant d'être ministre, était restée sans réponse ( comme le temps passe ! J'y disais que j'avais quarante ans et me voici avec 54! ); ceci n'était qu'une broutille, mais surtout une fois de plus un ministre n'avait fait que plier après avoir semblé lucide ) . Pour l'instant, l'idée peut rester bien ancrée qu'un ministre de l'éducation ne peut rien faire et qu'une telle fonction est une galère et pas même un sacerdoce. En attendant, nous sommes quelques-uns, parmi les vieux qui enseignent ou connaissent encore la grammaire, ou luttent contre les "séquences" , à nous faire inspecter et "conseiller impérativement" de changer de méthodes, avec stages obligatoires à la clé : et ce, pendant que l'école prétend éduquer à la citoyenneté et glorifie la Résistance dans des journées convenues consacrées au temps jadis, le totalitarisme s'étant officiellement arrêté à l'école en 1945!... ;-)) .
Si je devais réécrire ma "lettre au Ministre", je n'aurais aujourd'hui quasiment rien à en changer ; je dois faire partie des "blouses grises" que dénoncent certains syndicats enseignants... Je reçois encore maintenant beaucoup de courriers ou de mails d'élèves qui se souviennent que je les ai poussés à réagir et m'en remercient : principe des rapports "maître- disciple au temps jadis, depuis l'Antiquité . Principe réactionnaire désormais...


25/10/06 : Allez voir un beau pastiche de plus de notre maître et ami "Massimo Pacifico" , souventes fois mentionné sous ce pseudonyme et d'autres ici ; cette fois, il est allé s'inspirer du Diable boîteux de LESAGE ; et ce diable nous fait visiter en catimini la moderne science de l'éducation, et ses officines. Bon voyage en enfer !


20/10/06 : L'horreur "à l'ancienne" : "Pour enseigner, il faut des savoirs, du talent pour les transmettre, et, bien évidemment, la liberté" . Voici une formule qui excite les sarcasmes et la vindicte inquisitoriale de l'auteur du texte que je vous signale . Il pose une question qu'il croit nouvelle :" Il convient de s'interroger: la liberté pour quoi faire? " (En somme, qui a droit à la liberté ? Vieille formule : pas de liberté pour les ennemis de la liberté, chacun évaluant la vraie liberté à l'aune de son cénacle ) Un" beau" texte (fort inquiétant !) de P. Frackowiak, inspecteur de l'Education Nationale :"La liberté, pourquoi faire?", s'interroge-t-il, amer . Actuellement défendu au nom de la liberté pédagogique par de nombreux syndicats enseignants soudainement amoureux de la liberté, il s'attaquait voici quelque temps à la même liberté pédagogique( qu'il trouvait "sacralisée " et "dérisoire" ) au nom de la nécessité d'imposer ses propres idées. Bel exemple de "doublepensée" comme nous en a fait la description Orwell dans 1984 !


15/10/06 : Des infos à lire sur "une méthode de m..."(alphabétique, donc) , comme disent certains inspecteurs, qui, attachés à leur liberté pédagogique, menacent encore actuellement les instituteurs qui l'utilisent avec courage depuis peu : Leo et Lea . Tout cela pendant que des hordes (sauvages et incultes, manipulées aussi bien sûr par des "populistes", comme votre serviteur...), en sont réduites à acheter la méthode Boscher d'il y a un siècle, en se faisant traiter d'"arriérés " par nos apparatchiks (Mes gosses se sont précipités dessus et en ont aussitôt avalé goulûment une dizaine de pages dès le premier jour, faisant seuls les exercices, sans que je sois derrière eux : comme disent les pontes de l'éducation, c'est qu'ils ne cherchent pas à se "réapproprier le sens" : ils doivent, à 5 et 6 ans, être déjà profondément débiles, puisque ce ne sont pas les enfants que désirent Meirieu, les IUFM et consorts...) .


9/10/06 : Emission à écouter : Une interview très instructive et claire de Laurent Lafforgue sur les questions du "niveau", de la décadence de l'enseignement, et de ses causes., sur Canal Academie du 27/8/2006 .


9/10/06 : SLECC, Laboratoire des antipédagogistes (Monde de l'éducation du 1/9) Et voulez-vous vous documenter encore sur la globale, ce fantôme qui "n'existe" plus parce qu'il a changé de nom, mais a envahi désormais tout l'enseignement secondaire où toute progression est bannie et où l'on va constamment du compliqué vers le simple (comme nous tous dans la vie, n'est-ce pas? réécouter Lafforgue ) Relisez Venot , texte déjà cité ici.


9/10/06 : L'ARLE suisse ("Association refaire l'école" se félicite de la dernière "votation" qui rétablit ou maintient des notes en primaire ; avec nos centaines d'items dans des bulletins illisibles, nous pourrions en prendre de la graine!... A l'opposé, allez-voir ce que valent nos évaluations pseudo-scientifiques ou scientistes et comment elles sont trafiquées (je l'ai déjà abordé sur ce site voici longtemps!....)


8/10/06 Site intéressant (pour les maths et pour son auteur) d'un matheux lucide sur l'éducation et aimant l'enseignement.


2/10/06: SLECC (Savoir Lire Ecrire Compter Calculer) commence à se faire connaître. On commence à savoir que des instits et des profs essaient clandestinement depuis longtemps , et depuis peu officiellement, d'enseigner encore quelque chose aux enfants, en dehors du jargon pédagogiste en vogue, malgré les ukazes et les mensonges de ceux qui affirment désormais contre toute évidence que la méthode globale n'a jamais existé, alors qu'elle perdure et est même généralisée à toutes les matières en collège, puis en lycée. On en a même parlé à la télé(19è minute du JT de TV2 du dimanche 1/10) , malgré les lobbies ! Des parents, c'est important, commencent à réaliser que ce ne sont pas des brutes réactionnaires, mais des gens qui défendent leurs enfants.Il était temps !

Lire aussiActualité | France (Figaro)
Méthode globale : les parents font pression sur les enseignants


27/09/06 : Liberté pédagogique : Intéressant : comme c'est le ministre De Robien qui vient un peu de mettre les pieds dans le plat à propos de la lecture (et pourtant, combien d'autres sujets mériteraient d'être traités franchement à l'E.N.! ), voici que les gros syndicats d'enseignants se mettent à défendre la pensée unique et le politiquement et éducativement corrects au nom de la "pluralité des approches" et de la liberté pédagogique; ils se découvrent soudain opposés à la "norme ministérielle" qu'ils suivent depuis des décennies ; on aurait aimé qu'ils eussent été aussi vaillants quand nombre de collègues se faisaient saquer pour crime d'enseignement de la grammaire, de l'orthographe, ou crime d'enseignement tout court !

Voir :

SNES : http://www.snes.edu/snesactu/article.php3?id_article=2235

SGEN : Le Sgen-CFDT soutient l'enseignant exclu à cause d'un livre sur la lecture

http://www.sgen-cfdt.org/actu/article.php3?id_article=1165

PARIS, 26 sept 2006 (AFP) - La fédération CFDT des écoles, collèges et
lycées, le Sgen-CFDT a apporté mardi son soutien au formateur d'inspecteurs
de l'Education nationale exclu pour avoir publié un livre sur la lecture, et
demandé au ministre de l'Education de revenir sur sa décision.
"L'universitaire Roland Goigoux dont les compétences sont largement
reconnues vient d'être mis au pas pour avoir exprimé dans son dernier
ouvrage se conception de l'apprentissage de la lecture qui manifestement ne
correspond pas à la norme ministérielle" a critiqué le Sgen-CFDT.
Roland Goigoux n'a pas été reconduit en cette rentrée comme enseignant à
l'Ecole supérieure de l'Education nationale (ESEN) à Poitiers après avoir
écrit un livre sur la lecture intitulé +Apprendre à lire à l'école+ (Retz).
Ce professeur d'université continue cependant d'enseigner les sciences de
l'éducation à l'IUFM d'Auvergne.
Le directeur de l'ESEN avait confirmé lundi à l'AFP cette décision en
expliquant que "certains passages du livre allaient à l'encontre des propos
du ministre de l'Education".
"Le Sgen-CFDT apporte son soutien à Roland Goigoux et demande au ministre
Gilles de Robien de revenir sur une décision qui ne grandit pas la maison
Education nationale", a ajouté la fédération.
Cette décision a soulevé des protestations, notamment dans le monde syndical
enseignant.


15/09/06 :Récent (septembre) : "Appel pour la refondation de l'école" : un texte que vous devriez signer , à l'approche des élections, pour pousser les candidats à la franchise sur le sujet qui nous préoccupe : l'avenir de nos enfants bousillé par le pédagogisme des apparatchiks ; il est proche des idées de ce site et des autres sites amis auxquels je vous renvoie souvent . Voir les signataires fondateurs, notamment Laurent Lafforgue , Marc Le Bris, Jean-Pierre Demailly, Michel Delord, Frédéric Guillaud , les associations signataires, la liste des signataires .


14/09/06 : REBELOTE POUR LES ÉVALUATIONS, en CE2-CM2 et en 6è ! L'an dernier ( revenez en arrière sur ce site) les sujets des évaluations nationales étaient publiés sur des sites officiels avant les épreuves. Quand ce fut repéré, ils disparurent subitement. Cette année, moins de complications : mêmes sujets que l'an dernier ; donc, les évaluations ne sont pas faites pour les élèves, les parents ou les profs, mais pour les statistiques officielles , et c'est pour cela que le quidam ( y compris moi, parent et prof), paie ses impôts! Voici deux commentaires de collègues :

J'ai une classe de Ce2/Cm2 et je me penche actuellement sur les
évaluations Ce2
et stupeur !!! Les évaluations sont identiques à celles
de l'année dernière. Ils est donc très facile de se les procurer sur le
web. Ex:
http://cisad.adc.education.fr/eval/pages-05/materiel/ce2/defaultce2.htm
ou http://www.ienclus.edres74.ac-grenoble.fr/IMG/pdf/cace2e.pdf ou
encore http://eppee.ouvaton.org/article.php3?id_article=213

Les moyens pour se les procurer ne manquent pas. Alors quelle valeur
doit-on donner à ces évaluations si des parents bien intentionnés font
préparer lesdites évaluations à leur cher enfant en cherchant les
"annales" de l'année dernière sur le web ? Je trouve un peu gros que
l'on impose un minutage des exercices, des consignes à respecter au mot
prêt, que l'on nous préconise de ne pas orienter les réponses des élèves
alors que certains feront peut-être ces évaluations pour la deuxième
fois. Ces consignes données par le ministère sont évidemment là pour que
ces évaluations soient les plus objectives possibles, mais peuvent-elles
vraiment l'être dans ces conditions?

Bref, après ce coup de G...., j'attends vos réactions sur le sujet.

 

C'est la même chose en 6ème !!! mêmes évaluations que l'an dernier, "les
eaux usées", encore plus usées. De vraies dévaluations.
Si ce n'est pas une preuve que personne n'est prêt à mettre un radis sur ce
baratin, même au ministère, que faut-il de plus ? C'est peut-être le signe
avant-coureur de leur mort en tant que telles ? Elles sont trop difficiles,
n'est-ce pas ? Il faut les adapter au nouveau public issu des programmes
2002.
Tous les redoublants de 6ème vont les repasser, -mais à mon avis, ils ne
s'en souviennent pas du tout-, et tous les CM2 auxquels leurs maîtres auront
fait bosser ces évaluations.
Je pense qu'il va falloir appliquer des consignes de correction très
strictes pour éviter un taux de réussite de 95%. Mais peut-être la
profondeur insondable d'ignorance et d'incapacité mémorielle dans laquelle
sont plongés les évalués ne changera-t-elle finalement rien à l'affaire...
Bis repetita placent ! le ministère appliquerait-il nos théories sur les
exercices systématiques ?
A moins que dans un élan de nostalgie, il ne ressuscite l'ancienne façon
d'enseigner de certains professeurs qui refaisaient chaque année le même
cours au mot près.
En tous cas, ce sont des économies pour un machin sans intérêt.
P.S. en 6ème, il me semble que cela s'est déjà produit, mais pas sur deux
années consécutives. C'étaient les évaluations où il y avait Bob le chien,
je crois.


27/07/06 : Pour rire, une histoire drôle que nous transmet un collègue et auteur célèbre ( s'abstenir de la lire si l'on participe du sérieux et du politiquement correct ambiants qui baignent nos salles de profs) :


"Tenez, une histoire drôle, pour bien commencer la journée…

Un escargot part le matin dans la forêt pour profiter de la fraîcheur. Un hérisson qui passe le salue d'un "Bonjour, Prof !" "Sans doute m'aura-t-il pris pour un autre", se dit l'escargot étonné. Mais une pie y va à son tour d'un "Bonjour, Prof !" qui le sidère, puis un écureuil, un sanglier, etc. etc.
Quand finalement un renard lui lance à son tour ce même "Bonjour, Prof !", l'escargot s'insurge et l'arrête. "Mais pourquoi m'appelez-vous tous "Prof" ?" "Ben quoi ? s'étonne le renard. Tu rampes, tu baves, et t'as pas de couilles…"

Essayez-la à la rentrée auprès de vos collègues. Je vous garantis l'effet."


27/07/06 :

L'EMPIRE CONTR'ATTAQUE !

Les réactionnaires du pédagogisme impérial contre-attaquent! Ces spécialistes du novlangue changent de mots pour tromper les parents qui auraient commencé à comprendre! "Où l'on veut berner les parents pour continuer à vendre les méthodes globales et semi-globales. La recette est simple : faire du global en ne disant plus"global" mais "mémorisation de mots".


30/06/06 : Pour le primaire, allez voir "rue des instits" ! http://www.ruedesinstits.com/liens.html


30/06/06 : Dernières motions de l'Association des professeurs de lettres : concours et "socle commun"


28/06/06 : Pétition "Ni Robien , ni Meirieu"contre les ravages du pédagogisme à gauche comme à droite : http://www.sauv.net/robienmeirieu.php (ce qui ne m'empêche pas de trouver Meirieu nettement plus dangereux que Robien, car il s'agit de nos enfants et pas seulement de politique ; ce ministre, après tout, a su oser "mettre les pieds dans le plat" à propos de la lecture "globale" , alors que ses prédécesseurs s'en étaient bien gardés ; on peut lui reprocher , quand les lobbies pédagogistes resserrent les rangs derrière des prétextes politiques ou syndicaux, de ne pas aller assez loin, notamment dans le secondaire, pour défendre un enseignement moins absurde, mais il faut dire que la tâche est et restera longtemps titanesque après les ravages commis depuis plus de vingt ans).


24/05/06 "L'autorité du savoir et non la loi du plus fort", article de "l'Agrégation" avril-mai 2006, n°420 : un article de l'"Agrégation" qui mérite lecture, à propos des violences scolaires : quelques évidences de plus !


05/06 : La chasse aux sorcières devient féroce de la part des pédagogistes , qui détiennent toujours l'autorité tout en se présentant comme victimes, et, récemment, défenseurs de la "liberté pédagogique" qu'ils ont toujours honnie : Brighelli, auteur de "La fabrique du crétin" a été évincé de la correction du CAPES, puis réintégré quelques jours après : cela nous laisse à penser qu'un peu de résistance et de l'information sur ce genre de pratiques sournoises propres à l'Education Nationale et à ses apparatchiks peuvent ne pas être inutiles.


04/06 Et un de plus ! Adieu et Merci à Jean-François Revel, qui était intelligent, ce qui devient fort original : les résistants au totalitarisme rampant, les vrais ennemis du politiquement correct, se font de plus en plus rares !


10/03/06 Philippe MURAY est mort : Encore un grand, un vrai, un authenthique écrivain libre qui s'en va. L'"homo festivus" qu'il dénonçait s'en réjouira , ainsi que les commerciaux et les politiques du socio-cul .... Le"Meilleur des Mondes" et l'Oceania ne s'en porteront que mieux. Lisez "Après l'histoire", un livre de plus contre la fourmilière ! Adieu, ami !


18/02/06 Commentaire par l'Association des Professeurs de Lettres sur les dernières modifications des programmes de première: On prend les mêmes et on recommence ! Un texte intéressant qui montre bien qu'il n'est toujours pas question de revoir ce qui a détruit l'école derrière de beaux sentiments depuis quelques décennies.


Voir aussi Laurent Lafforgue, Fanny Capel : les conventions ZEP Sciences Po, une solution "au rabais" sur les bonnes intentions "sociales"qui finissent par se retourner contre les classes "défavorisées" et leur accès à un savoir réel. Plus les réformes avancent, moins les "pauvres" bénéficient de "l'ascenseur social" !


13/01/06 Je viens de découvrir l'APL (Association des professeurs de Lettres) dont je connaissais déjà apparemment certains membres par leurs textes sur des forums ou d'autres associations. Je manifeste mon accord avec leurs positions et vous encourage à visiter leur site . Lisez notamment le "rapport sur l'enseignement au collège".(rubrique "rapports)


25/12/05, Suisses et Québécois ayant subi les mêmes absurdités "progressistes" que nous, ils se retrouvent dans la même galère et sont parfois plus lucides -ou plus nombreux à réagir- que nous; allez donc les visiter, notamment le site suisse "Arle" déjà mentionné ici dans les liens ! ( www.arle.ch et http://mypage.bluewin.ch/delpinp/ARLE/LectureCritique.html)


10/12/05, "Epuration au haut conseil de l'éducation", communiqué de presse sur l'affaire précédente ( L. Lafforgue). Signez la pétition


4/12/05 : UNE HISTOIRE QUI SE PASSE QUELQUE PART, DANS UN UNIVERS MYTHIQUE, ET BIEN SÛR TOUT RAPPROCHEMENT AVEC DES PERSONNAGES RÉELS SERAIT À PROSCRIRE." SUJET LIBRE" :(réactualisé le 11/3/2010)

A mon tour pour l'épuration ! Bien fait pour moi ! A peine muté, pas encore complètement installé, voici que déjà une cabale de dévôts (Allez voir Molière, le texte de Dom Juan sur l'hypocrisie, et un bon pastiche sur le sujet déjà mentionné sur ce site), donc, une cabale prend forme et se manifeste, avec lettres circulaires distribuées sous le manteau par des enfants qui m'ont l'air manipulés, sans l'aval du chef d'établissement, délégués de parents, profs ou élèves qui commencent à me tirer dans le dos , à organiser en douce des réunions pour la semaine prochaine dans la mairie locale ( rien ne se fait en face, bien sûr, et on imagine comme c'est facile contre quelqu'un qui ne connaît rien des relations locales, et arrive de 700 km plus loin)... Je ne donne pas de noms ni de précisions pour rester dans la légalité et même la simple correction (ce "respect", cette lutte contre l'exclusion que nous sommes censés suggérer aux élèves) - mais moi, j'ai bel et bien été nommé dans une lettre publique, distribuée en douce aux élèves comme si c'était un papier officiel ... Suite du feuilleton pour bientôt, précisions si nécessaire si la campagne de diffamation locale contre "mes méthodes pédagogiques inqualifiables", qui "perturbent et déconcertent" , s'amplifie.

Nouvelle attaque, cette fois adressée au chef d'établissement - mes excuses pour les notes peu lisibles que j'avais ajoutées à la main pour me défendre contre les contre-vérités et la mauvaise foi) : page a et page b (par une mère d'élève, anne sylvie charleux, signataire) de ce tissu de calomnies alimentées par les gentils apprenants et leur(s) maman(s)..

courrier de réponse au chef d'établissement (madame Véronique Munier)

courrier aux parents et profs, distribué au conseil de classe

Il est vrai que je demande à des élèves de 5è de rédiger des phrases ; je compte les fautes dans les dictées ; je donne des rédactions portant sur des textes et sujets préparés en classe, (au lieu des sujets libres réclamés) et j'y corrige encore (!) l'orthographe , en plus du reste ; je vais même jusqu'à relever , corriger et noter tous les classeurs ! J'avoue aussi humblement que je demande en latin qu'on apprenne les cas et les déclinaisons, et même un peu de vocabulaire... Je vérifie si les points de grammaire vus en classe ont été appris et si on sait refaire les exercices ! Bref, on l'aura compris, je suis un odieux dictateur, à virer aussitôt. Au fond le vrai problème est clair : je ne mets pas de bonnes notes systématiquement, même quand il n'y a pas de travail ; je ne fais pas apparaître une progression illusoire qui déresponsabiliserait tout le monde. Je vais même jusqu'à mettre de meilleures notes à ceux qui ont travaillé et appris qu'aux autres qui n'avaient pas envie de suivre ni de revoir le cours : un brin rétro, non ? Il est vrai que je ne force pas sur "l'énonciation"et la "focalisation interne"ou certaines notions de linguistique très à la mode (je ne les connais que trop, hélas!) quand je vois que les élèves peinent à lire, ou ont du mal à lire et comprendre en même temps ( et je n'ironise pas sur eux, cela me peine profondément). Après 32 ans de boulot, j'ai parfois l'impression que l'expérience (et même, mot ringard, le devoir) me dictent d'autres priorités que le "décloisonnement" systématique par séquences pour des enfants qui manquent déjà énormément de repères. Pas très orthodoxe, tout ça..."Il faudra l'exécuter", dit la chanson...Mea culpa...

Soyons juste : cet épisode un peu triste - on ne pousse pas autrement les gens à la dépression avec ce type de harcèlement - m'aura soudain fait découvrir quelques amis et alliés : quelques parents qui ne prennent pas leurs enfants pour des victimes si je leur demande de savoir en 5è des notions de CM1-CM2, qui même ont semblé contents que je fasse travailler leurs enfants, ou que je les prépare au choc de la seconde en troisième, et pas seulement au brevet. Et ça, ça fait du bien ! Une classe de 3è qui a bien failli être manipulée et m'a manifesté un soutien chaleureux, sans que je quémande quoi que ce soit ni que je bave sur qui que ce soit, et qui m'a vraiment remonté le moral : oui, cela fait chaud au cœur face à la calomnie ! (le célèbre texte du Barbier de Séville , II, 8, reste d'actualité !) Depuis des années que je reçois des mails d'élèves qui me remercient ( oui, cela existe encore !) de ce que j'ai fait pour eux, qui me disent que je les ai préparés à leur entrée au lycée convenablement, j'ai vu qu'ici, cela pouvait aussi exister, même si cela leur paraît nouveau.

Précisons que ceci m'a fait mal, mais que je ne me sens pas un martyr ; je n'ai jamais pensé être un prof parfait, ni meilleur que d'autres... Je suis arrivé ici sans aucune critique de ce que faisaient les collègues (au fond, les divergences ne sont que de forme, et nous cherchons tous à enseigner le français comme nous pouvons), et surtout sans leur reprocher de faire autrement que moi : je reste persuadé que chacun fait mieux ce qu'il sait faire que ce que sait faire le voisin ...Il est vrai (est-ce interdit? ) que j'ai parfois exprimé un peu en salle des profs ce que je pensais de certaines réformes - mais combien discrètement si on compare à ce que je dis sur ce site ! Il faut croire que le débat est clos depuis le "Grand débat sur l'école"! Mais alors, jamais je n'aurais imaginé que choisissant le calme des montagnes pour vivre la petite suite de ma vie, j'allais y trouver aussitôt le reproche de ne pas faire comme les autres et donc d'être le pire des profs, une sorte de calamité tombant sur le village, et la confirmation aussi éclatante de certains de mes dires ou références sur ce site ! (voir par exemple un texte instructif d'un collègue "Heure de vie de classe ou perversion totalitaire".

Bonsoir à tous mes amis.


24/11/05, "Epuration au haut conseil de l'éducation", communiqué de presse sur l'affaire précédente ( L. Lafforgue). Signez la pétition !


22/11/2005: Laurent Lafforgue, grand scientifique français -donc ignoré chez nous même s'il rayonne à l'étranger-, "démissionné" du HCE ( Haut Conseil de l'Education) pour avoir dénoncé fermement le vide du pédagogisme qui ronge notre éducation, notre enseignement, et notre jeunesse ! Les khmers rouges de l'EN défendent leurs positions et leurs postes lucratifs ainsi que leur pouvoir, les spécialistes de l'éducation moderne préfèrent éliminer les savants plutôt que de laisser une part de conscience au bas peuple qu'ils se targuent d'éduquer (en vue de quelle nouvelle monstruosité politique?) Allez lire le texte , fort véridique et honnête, pour lequel il a été écarté du collège des pontifes! "Le premier qui dit la vérité, il sera exécuté" disait la chanson...( Laurent Lafforgue est d'ailleurs loin d'être le premier, mais il risquait, plus que d'autres, d'être entendu!). Une pétition pour le défendre se prépare (il ne s'agit pas de défendre ici un poste ou une prébende, mais de le soutenir dans le rôle qu'il aurait pu jouer par son expérience du sujet. Mais , aurait dit Montaigne, de telles gens ne portent pas de hauts-de-chausses !


15/9/2005: Allez rendre visite à ce blog ami : http://gregoirekueny.blogg.org. J'y apprends du reste aujourd'hui avec peine le décès de Wladimir Volkoff, grand écrivain et homme intelligent dans ce monde politiquement correct et veule. Puissent ses écrits encourager les esprits libres et ouvrir quelques yeux ! Merci à lui pour la lumière qu'il a tenté d'entretenir...


10/9/2005 : A consulter : Evaluations truquées !

Des courants semblent, dans le pédagogisme, repartir à l'assaut pour faire "monter le niveau" par des moyens ineptes ou franchement proches de l'escroquerie : "expériences" pour promouvoir des "contrats de confiance" avec l'apprenant (où l'on confie à l'avance les sujets aux élèves, leur part de contrat étant ensuite de réussir les contrôles - quelques centaines de profs ici et là sont à l'œuvre pour démontrer l'intérêt d'une telle procédure) ... Mais pendant ce temps, l'institution se charge, avant validation de telles expériences, de faire comme si déjà elles étaient un succès : ainsi, les sujets et corrigés des évaluations de sixièmes sont apparus sur le net, sur des sites officiels ; puis, quand quelques groupes de résistants s'en sont émus, ces sites ont prudemment battu en retraite et la mention "non disponible" apparaît désormais. Il n'en reste pas moins qu'une telle évaluation nationale aura un instant tenté ce qu'on appelle encore, pour le bac, de la fraude ; gageons cependant que de beaux esprits conseilleront bientôt cette méthode pour le bac afin, dans notre rousseauisme ambiant et persistant, de ne pas traumatiser l'apprenant et surtout de conserver leurs prébendes aux conseilleurs, qui ont besoin de succès à n'importe quel prix pour faire croire à leur utilité ! Même avec le soutien des médias, ils ont encore besoin de tricher!


2/9/2005 : L'Ariège est belle, même si les programmes ineptes, les séquences, l'"immersion"et les diktats variés y règnent aussi ! En débroussaillant un pré dans un décor idyllique, on oublierait presque la nécessité de se battre - mais il faut tenter de sauver nos enfants de la décadence!... Je reviendrai à la charge quand je serai sorti de mes cartons...


BAC EAF 2005

24/6/05: Exempté de bac cette année pour cause de mutation : je n'en reviens pas ! Aussi vais-je me contenter de céder la parole à ceux de "sauver les lettres' qui ont commenté leur expérience, et rien dans leurs commentaires ne me surprend ! Je me réjouis certes d'avoir parié sur le sujet "poésie" en S (le seul qui n'était jamais sorti : logique !) et donc d'avoir amplement développé le genre de sujet possible (sympa avant de revenir en collège ailleurs à la campagne)... Mais je n'en partage pas moins l'impression d'une fumisterie générale, malgré une apparence de retour à la "norme": sujets classiques alors que tout dans les années précédentes de scolarité des élèves poussait à ne rien travailler de tel : on ménage la chèvre et le chou, et les consignes de correction conservent leur laxisme afin de préserver les résultats... L'hypocrisie reste de mise...Allez voir les réflexions des collègues sur ce dernier bac - le pire restant le bac technologique alors que les bien-pensants prétendent critiquer, comme les lycéens "révoltés", le "bac à deux vitesses"...Là, c'est du bac (sujet d'invention) niveau (petit) collège... Bien sûr, dans tout cela, consignes de ne pas tenir compte du niveau de langue: laissons progresser le texto!


le 3/5/05 Parmi les seize ouvrages complets de Philippe Talé (ce n'est pas moi ) - environ trois mille cinq cents poèmes mêlés aussi de prose, mis en ligne, à télécharger librement : l'avant-dernier (12/2004) : "Mon beau navire" et le dernier "La fin du jour" (février 2005) peuvent désormais être consultés ici.(voir aussi cette page du site )


le 20/4/05 A visionner : Une belle image de l'éducation nouvelle


le 23/3/05: Allez juger de la méthode globale à l'aide d'une excellente analyse que publie "sauver les lettres"(A partir de là, vous retrouverez le début du débat - ou le "dtube ud tebad"...) Textes de Thierry Venot.


le 23/3/05 : POUR UNE ECOLE DES SAVOIRS, DE LA JUSTICE ET DE L’EGALITE , un communiqué de l'association "Reconstruire l'école".


le 16/3/05 : Comment vendre aux élèves les points qu'ils gagneront au bac!

Confirmation des analyses précédentes (voir sur ce point, où je l'annonçais depuis quelques années, ma rubrique sur Internet et la triche)

Et voilà, c'est payant! Je me suis amusé sur Google à vérifier pour le texte "de l'esclavage des nègres " de Montesquieu si un travail présenté en classe était personnel... Je suis bien sûr tombé sur la flopée de travaux tout faits évoquée précédemment (avec combien de fautes et d'analyses superficielles que l'élève lambda prendra pour argent comptant!), mais aussi sur un site bac français désormais payant pour chaque travail fourni! (1euro 68 l'appel).

Et, parallèlement, les bons apôtres nous font avaler que les TPE sont une bonne façon de découvrir le travail personnel, alors qu'ils ne sont souvent qu'une façon de récolter des points artificiellement contre des travaux copiés ou payés! Voir la suite de ces remarques pendant les revendications des" manifs spontanées" de mars 2005.


le 20/02/05 : Contrôle continu et TPE : Suite du feuilleton

Les medias toujours évidemment jeunistes nous annoncent de grandes manifs (spontanées) à venir à la rentrée, et, certes, quelle fierté quand on est lycéen, de se dire qu'on peut faire plier un gouvernement (Qui, moi y compris, n'a pas connu cette joie depuis quarante ans?)! Quelle sensation de force ! Force qui sera utilisée et récupérée cependant par des "vieux", des renards qui connaissent bien mieux les tenants et les aboutissants du débat... C'est devenu rituel depuis des décennies ; on désignera des célébrités du moment, plutôt choisies comme égéries pour faire pacifique et innocent, qui par la suite se retrouveront dans les "montant(e)s" de tel parti ou syndicat. On les oubliera après en avoir fait héros ou héroïnes. Bien sûr, puisqu'on est dans un monde où la moindre bavure ferait des martyrs, un gouvernement quel qu'il soit se doit de bannir tout risque suicidaire - donc de laisser faire...(voir Anouilh, Antigone , Ils te diront tout le contraire parce qu'ils ont besoin de ta force et de ton élan. Ne les écoute pas. Ne m'écoute pas quand je ferai mon prochain discours devant le tombeau d'Etéocle. Ce ne sera pas vrai. Rien n'est vrai que ce qu'on ne dit pas... ). L'impossibilité de réussir comme Ministre de l'éducation tient à cela: il est facile de lancer des milliers de lycéens dans la rue avec de vieux slogans qui leur donnent envie de prouver qu'ils peuvent faire comme ce qu'ils ont lu sur leurs aînés ; facile de mêler à cela un peu de soupe humanitaro-sociale qui comblera leur générosité immémoriale...Dans mon bahut, on a entendu retentir dans la rue le vieux "dans la rue, avec nous"...Mais qui, d'un côté comme de l'autre de la fenêtre, savait en dire plus que ce que j'ai trouvé sur le blog de "phosphore"(cité en- dessous) ? Après tout, les aînés ne leur donnent guère le goût de la précision quand ils argumentent sur la Constitution europénne...Formules choc et flou artistique, et... on verra plus tard...

Et les medias (actualités du 20h) d'embrayer et de surenchérir ces derniers jours : non, "on" n'allait pas proscrire les TPE (on entend de moins en moins parler ceux qui les critiquent) mais seulement les faire compter en première pour le bac : porte de sortie toute trouvée pour le ministre s'il avait vraiment voulu s'opposer au pédagogisme bidon (on attend sa réaction)... Quelques interviews de jeunes en train de plancher en TPE sur le mouvement punk et sa signification, quelques phrases bien-pensantes sur la socialisation qu'ils y ont découverte, -genre" ça ne sert pas à grand-chose mais on a appris à se parler et à se connaître alors ça mérite bien quelques points, quoi, même si, quoi, y en a qui trichent un peu, quoi, mais faut de tout pour faire un monde et faut pas critiquer la différence car ce serait de la discrimination"... (Avant les TPE, ils ne se parlaient pas, et depuis, ils se découvrent comme "jeunes militants qui communiquent"?) A noter qu'on a aussi entendu des enseignants "propres" valoriser les TPE comme un enseignement non "frontal"- nouveau mot que j'ai entendu deux fois sur des sujets différents dans le même journal télévisé (mot commode car présentant l'enseignement "traditionnel"- ou l'enseignement tout court - comme un affrontement, avec en douce l'avantage de la connotation avec un certain "Front" ... Qui saura affronter quoi que ce soit bientôt dans cette mélasse?

Et l'on commence à nous faire avaler que les "points" seront donnés dès la 1è, alors qu'avant ce n'était qu'une expérience, qui devait se concrétiser en terminale. Donnez des sous, donnez des points!...Points donnés par les profs du bahut , exigés par les parents, fortement encouragés par les bahuts qui ne voudront pas y perdre dans la surenchère...Si avec cela on ne fait pas des lycées , non à deux, mais à cent vitesses... Sont-ce des manifs pour se "faire donner des points", "harmoniser" les résultats du bac comme on a "harmonisé" ceux du brevet ? Evidemment, qui serait assez dur pour s'opposer à l'harmonie, voire à un monde harmonieux ? On comprendra trop tard que l'harmonie, ce n'est pas l'harmonisation...

Et voilà quel aura été le résultat d'un mouvement opposé au contrôle continu et à son injustice : on l'aura institutionnalisé et renforcé en achetant aux candidats un peu de paix sociale, de peur de ne pas avoir l'air d'être du côté des jeunes... Et les jeunes suivants (les petits frères, puis les enfants de ceux-ci plus tard) continueront à payer l'addition, avec un enseignement qui deviendra de plus en plus bidon; ils feront des projets collectifs spontanés et ne sauront pas lire...Dictateurs du futur, frottez-vous les mains...

Je regrette d'avoir à en témoigner, puisque les témoins sont rares, mais j'ai entendu beaucoup d'élèves se plaindre du temps perdu en TPE et de l'incompétence de ceux qui les "dirigent", et beaucoup de profs dire que c'était commode comme complément de service et pas trop fatigant par rapport aux cours et aux corrections...Les plus positifs disant que "ça ne peut pas faire de mal"... Oui, comme peigner la girafe... (ou la peindre, pourquoi pas, du moment que c'est en groupe, en "équipe" ?). Mais, chhhuttt , il ne faut pas le dire...

 


16/02/05 Un commentaire instructif trouvé sur le web (un peu en texto, certes, mais est-ce hors sujet?):

(trouvé sur http://phosphore.typepad.com/redac/2005/02/vous_tes_manipu.html)


Rédigé par: Mlle la fée | février 3, 2005 12:30 PM pour ma part je trouve que supprimer les TPE c'est du n'importe quoi car c'etait un moyen de raporter des points facil...!et pui le bac en controle continu alor ca c vraimen dla conerie car il n'aura plus la meme valeur si lon vient dun lycée de zep ou dun lycée parisien tres bien coter!!!donc Fillion au lieu de faire d reformes comme celle la il devrait plutot reflechir a ce qui serai bénéfique pour nous car apres ils vont dire que le niveau scolaire regresse c sur si on suprime des heure de cours, supprime des profs(pour se retrouver a +de 35 en class), et encor dautres choses c'est pa kom ca kon va evoluer car essayer de comprendre quelque chose kan on est 35 en cours .pa facil......!alor on reflechi avan de faire d reforme!!


16/02/05 Profession de foi de "sauver les lettres" : Qui sommes-nous?


14/02/05 Un instituteur faisant circuler un texte contre la réduction des horaires de français en primaire s'est fait regarder de travers par un syndicaliste sourcilleux et soucieux du pédagogiquement correct ; il ose répondre à ce "cher collègue". Il ose en effet prétendre qu'on pourrait et devrait enseigner la langue française autrement qu'en passant, de manière "transversale"! Pouah, l'hérétique! ...Du quotidien comme nous en vivons tous quand nous osons nous exprimer dans une salle de profs.On ne peut que féliciter ceux qui s'expriment encore face à la langue de bois.


14/02/05 Il semblerait que régulièrement ceux qui professent des idées semblables à celles de ce site se fassent traiter de "réactionnaires"dans les salles ou salons de professeurs. Assez de ce genre de clivages faciles et démagos où, si l'on n'est pas stalinien, on est donc "facho"! On peut défendre l'école sans rêver du "grand soir". (Texte envoyé à "sauver les lettres"):

Faut-il être "de gauche" pour ne pas être "réactionnaire"?

Personnellement, je ne me sens pas "de droite", mais je reconnais que je ne me sens plus "de gauche" depuis les conneries de Jospin du temps où il était ministre de l'éducation (c'est ça qui m'a fait virer ma cuti) , c'est à dire quand j'ai réalisé le danger que certains, "à gauche", faisaient courir à l'école - d'accord en cela avec d'autres à droite : depuis cette époque, nous avons subi les questionnaires géants à réponses préétablies("Quel enseignement pour demain", les "Journées Legrand", les sempiternelles réunions pédagogiques dans le vide et le verbiage, les projets d'établissement, de classe, les modules, les TPE, etc... S'il faut ne pas critiquer tout cela de peur d'avoir l'air d'être "de droite", ne nous appelons plus "sauver les lettres", mais "sauver la gauche"...

Si toute critique du système scolaire est qualifiée de réactionnaire, n'est-ce pas comme quand toute critique du communisme était de l"anticommunisme primaire"? En somme, la majorité des profs étant "à gauche", ainsi que des fumistes comme Jack Lang, qui se targue d'avoir créé les TPE au lycée, on se devrait donc de la fermer?

Voilà qui selon moi explique beaucoup l'échec de nos mouvements de défense de l'école : on attaque mollement quand la gauche est au pouvoir, on attaque ce qu'il ne faudrait pas quand c'est la droite ou on se réjouit de la déstabiliser alors que c'est une autre question, et les malins prospèrent dans ce grand jeu. On dit du mal des TPE, puis on se réjouit de voir des lycéens dans la rue, quand ils les réclament (et quels lycéens?) Mouvements contre la création des aides-éducateurs d'abord, puis mouvements contre leur suppression, etc. Quand la gauche introduit une dose de contrôle continu dans les examens, on laisse faire avec à la rigueur une moue de désapprobation, quand les mêmes continuent sous la droite, on incrimine le grand Capital ! Les pédagogistes doivent se frotter les mains. On attaque le Snalc, "nul" puisqu'il est "de droite", sans se soucier qu'il soit le seul syndicat à avoir régulièrement dit ce que nous disons depuis des décennies - mais on ne le sait pas, parce qu'on ne lit pas de tels "torchons nazis" : on préférera les autres syndicats tout en reconnaissant qu'ils sont les meilleurs alliés des réformes...Meirieu, lui, ne se formalisait pas que son article soit dans le Figaro (puisqu'on honnit celui-ci dans notre débat- mais alors, ne devons-nous lire que le Monde et le Monde de l'éducation ou Libé - qui ne nous laissent que des miettes?); voici environ trois jours, je l'entendais (Meirieu) murmurer à la radio que le contrôle continu, ce n'est pas si mal (normal, il craint pour ses IUFM et doit pactiser avec Fillon pour garder ses prébendes). Eux, les pédagogistes,ils ne sont pas de gauche ou de droite, ils sont pour eux-mêmes et ils se font copieusement entendre sur France Info , qui, je crois, n'est pas de droite (main à la pâte etc).

Encore un exemple: je travaille pour cette dernière année et depuis 14 ans en bahut privé : clientèle plus fortunée , ou en tous cas soucieuse de l'avenir de ses enfants (et surtout du nombre de surveillants) ; pourtant, mêmes méthodes, et l'enseignement catholique fonce tête baissée et avec plus d'enthousiasme encore que le public dans les innovations les plus ineptes, de peur probablement d'être distancé, de ne pas être à la pointe du progrès. Pas parce qu'ils sont de gauche, bien au contraire: il y a chez les profs bien de la soumission, parfois de la peur, et beaucoup de conformisme; quand on a fait croire à un conformiste qu'il avançait avec la réforme, quelle joie pour lui, enfin, de pouvoir traiter les autres de "réactionnaires"...! De grâce, souvenons-nous que "dissident" n'a pas toujours signifié "salaud", et que "de gauche" n'a pas toujours signifié "merveilleux "! On peut-être un franc salaud ou un dictateur, ou un bureaucrate nul, de gauche, comme on peut être un conservateur généreux ou intelligent, et surtout, ce n'est pas notre problème.!!!

Je reviens sur le Snalc : je me souviens qu'en 68-69, ses membres chez les profs qui ne jouaient pas à la révolution étaient traités bien sûr de fachos par nous, les "jeunes", qui savions tout (j'en étais!) et scandions "révolution culturelle" dans nos slogans ! Cette année, désirant une mutation pour quitter Paris et le privé, j'ai entendu autour de moi bruire les conseils : tu devrais te syndiquer au Snes, c'est plus "prudent" : rumeur, même chez des gens qui n'y étaient pas. Rien que ça (en plus de nos réflexions depuis des années sur l'école) m'en aurait détourné : y aurait-il des syndicats "plus égaux que d'autres" ? On va sur les sites de syndicats de profs les plus en vogue, on cherche des idées proches de celles de notre défense de l'école ? Rien : appels à manifs politiques, vieux slogans éculés, antiracisme et tutti quanti, militantisme de gauche certes. Je suis allé sur le site du Snalc, j'ai lu ses revues : désolé, je n'ai rien trouvé ni de droite, ni de "facho". J'ai donc adhéré au Snalc, dont des collègues (pas de droite) me donnaient régulièrement la prose à lire : désolé, ils ne disent guère autre chose que nous, et depuis plus longtemps que nous ! Je ne vais pas les diviniser pour autant, mais enfin, ils font leur boulot de syndicat de profs, et ils se préoccupent plus du devenir de l'école que de la révolution. Ce n'est peut-être pas , finalement, un nid de tortionnaires... (je précise que ceci n'est pas une pub pour le snalc, qui n'est pour moi qu'un syndicat, et ne doit rester que cela : j'ai entrepris la construction de ce site sans eux, et ils ne le connaissent probablement pas; je rappelais simplement que la liberté syndicale existe).

Certes, Pol Pot, qui a été prof dans le technique en France avant d'aller réaliser ses exploits au Cambodge, devait à l'époque être affilié à un autre syndicat de profs, et peut-être même à un parti de gauche...

Je sais que je pousse un peu le bouchon, mais ce genre de débat est pour moi la cause de notre impasse : oui, il est politiquement incorrect de s'opposer à ce qu'on fait de l'école, parce que cela s'est toujours fait au nom des "bons" sentiments, donc de gauche et pour le peuple, pour les enfants, etc. Les dictateurs ont toujours aimé prétendre défendre le peuple et soulever des enfants dans leurs bras, à droite comme à gauche.

En attendant, si on sauvait les lettres, au lieu d'attendre peureusement la bénédiction des conformistes de salles de prof? Quand nous ne leur paraîtrons plus réactionnaires, c'est que nous serons inféodés à la réforme, et même à toutes les réformes d'état. Un tel débat montre la puissance des médias et de la langue de bois: on a le droit de penser si on a sa carte du Parti, sinon, cette pensée n'existe pas. Un tel débat dénote aussi le rôle de la peur dans les esprits actuels. Je suis frappé de commentaires où l'on nous dit que l'on n'a pas osé dire que l'on était de SLL(Chacun son tour...). Et pourtant, quel risque dérisoire ! Je multiplie dans ma salle des profs les dossiers de SLL . Ils "disparaissent" en quelques jours. J'en remets, j'en parle… On s'effraie… Cela n'augure rien de bon pour l'avenir de nos démocraties.

C'est bien pour cela que j'ai passé quelques milliers d'heures à construire mon propre site sur les sujets qui nous intéressent, et qu'avant de rejoindre "sauver", "reconstruire", famille-éducation" et d'autres, je préférais d'abord dire seul ce que je pensais et qu'on ne peut depuis des années dire dans une salle de profs sans se faire regarder de travers. On ne savait plus où, ni à qui le dire : Ce n'était pas une raison pour la fermer...Ce n'en est toujours pas une.

J'ai été long. Quel bavard! Mes excuses ...


10/02/05 : Contrôle continu et TPE : Comment concilier manifestations contre le contrôle continu et pour les TPE ? Sinon d'un point de vue politique?

Apparemment aujourd'hui de grandes manifestations de lycéens. J' en ai fait , moi aussi. Avec cœur, bien sûr. Manipulé, parfois, comment le nier? J'ai cru dans les années 70 que le mot "révolution culturelle" signifiait liberté nouvelle pour "les jeunes" et leur "nouvelle culture"(magazine "Actuel" à l'époque), et j'ai beuglé, ignare, des slogans, pensant à mon petit monde, à mes souhaits de liberté personnelle, à ce que je voyais moi à travers ces slogans, et ignorant des milliers de morts (ou centaines de milliers?) que ce mot cachait à l'autre bout du monde. Je crois devoir avouer que j'étais "un peu" manipulé et pas très au courant. C'était aussi mon adolescence et je croyais profondément penser tout seul..

Il ne s'agit pas de morts ici, mais la manipulation reste présente. Qu'on m'explique comment les "jeunes"(lesquels?) peuvent, devant des micros, à la fois hurler contre le "nouveau" contrôle continu (je ne suis pas pour) et réclamer le maintien des TPE (qui a été - et je suis contre- la porte ouverte à ce contrôle continu-et alors, personne ne se révoltait!). Comment me démontrera-t-on que le contrôle continu est abject parce que venant de Fillon, et merveilleux, quand il vient de Jack Lang? Surtout quand, parallèlement, il s'agit de dissimuler aux parents que les spécialistes de l'éducation ont empêché les enfants d'apprendre à lire et à compter pendant plus de vingt ans! Des lycéens manifestent-ils à ce propos?

Dans mon bahut, des élèves sont régulièrement surnotés en TPE, comme au brevet, parce que c'est la notation locale. Il y a eu cette année des pressions de parents sur l'administration, et cela a occasionné des pressions de l'administration sur des profs, avec notes rehaussées de plusieurs points en TPE. Profs et administration ont reconnu et avoué deux cas de triche alors que les échos d'élèves (j'ai des témoignages personnels précis des élèves eux-mêmes qui ont pratiqué la technique) évoquent des dizaines deTPE copiés-collés que les profs, ignorant les sites de triche, n'ont pas repérés ou voulu repérer : ils ont fait ce que le bahut leur demandait et n'allaient pas casser la baraque...

Alors, qu'entend-on dans les médias et les micros-manif-trottoirs? Que les TPE, c'était bien, et que "ça faisait gagner des points" au bac; pas que c'était particulièrement positif : bien des témoignages d'élèves nous montraient qu'ils avaient le sentiment de perdre du temps en cette année cruciale... Mais "ça fait gagner des points"... Certes, et de façon bien plus rapide et rentable que le travail des pauvres niais qui ont choisi une vraie option qui n' a pas le bonheur d'être évaluée idéologiquement par des profs" qui ne seront pas compétents dans la matière"(c'est une qualité dans le pédagogisme), comme le souhaitent tous les pédagogistes à la mode Meirieu : imbéciles élèves qui ont choisi le latin, le grec, le japonais, et n'ont pu copier-coller leur épreuve après quatre ou cinq ans de travail autrement plus astreignant qu'une improvisation de quelques semaines, ou une copie de quelques minutes...

En somme, le contrôle continu, c'est bien quand ça fait gagner des points, et "nul" s'il y a des risques... Ne parlons pas de l'hypocrisie qu'il y a à faire répéter aux lycéens des slogans sur les "lycées à deux vitesses" : à qui le brevet a-t-il profité depuis le contrôle continu ? Au Lycée Louis-Le-Grand, ou à l'Académie de Créteil? Où a-t-on triché sur les résultats? Qui a un brevet , qui aura un bac bidouillé, sachant que dans tous les cas cela s'appellera le bac? Au profit de qui va-t-on tricher? Arrêtons de prétendre que l'on trichera pour les seuls "fils de bourgeois", ce discours sent le rance : voilà des années qu'on triche pour garder leur place aux spécialistes de la "science de l'éducation" et , chez les "humanitaires" de l'éducation, pour "sauver le peuple" et préparer le grand soir ... Moyennant quoi, illettrisme et ignorance crasse, et la bonne conscience militante va encore y aller de son couplet..; on mêle donc des discours contradictoires. Les manifs actuelles me paraissent un sac de nœuds savamment orchestré pour qu'on ne dénonce toujours pas les monstruosités de la "science de l'éducation", mais celle -ci est fort adroite pour renaître de ses cendres et faire appuyer ses vieillards par la jeunesse militante! Presque vieillard moi-même, je m'insurge cependant.

Et, toujours coincés dans le débat gauche-droite, des profs qui n'en peuvent plus des absurdités qu'on leur impose vont encore fermer leur gueule, tétanisés par la crainte de paraître "réactionnaires"? Le combat pour l'école n'est pas un combat contre la droite, ni pour la gauche, ni pour l'altermondialisme, c'est un combat pour nos enfants! Il sera trop tard pour pleurer quand on en aura fait des "Jeunesses " de tout poil, et qu'ils seront clonés et zombifiés par les spécialistes du genre!

Relisons Animal's farm et 1984 d'Orwell!

Une fois de plus, je sens que je vais passer pour réac en disant que" le roi est nu"!


10/02/05 :Voir le compte-rendu d'une conférence de presse le 5 février 2003 sur les ravages du pédagogisme dans le domaine de la lecture, de l'écriture, et du calcul de base chez nos enfants. Le même débat a été repris dans un colloque à l'assemblée nationale le 26 janvier 2005 :j'y ai participé et j'en publierai le compte-rendu ici dès qu'il sera disponible.


25/01/05 Le jargon dans l'éducation nationale :"Petit vocabulaire de la déroute scolaire" , une étude fouillée du novlangue en vigueur.


24/01/05 Voir nouvelle page sur le" pédagogisme". ...Et jouez avec le Meirieutron!


21/01/05 Je viens de lire, sur "Sauver les lettres" le texte de M. Meirieu (18 janvier, le Figaro) Je vous y laisse le consulter. Cela corrobore mes lignes précédentes. Une réaction sur le vif, entre les copies à corriger...(lettre adressée le 22/1/05 au Figaro, sans réponse jusqu'à présent)

Quelle bonne conscience ! (et sans aucun rapport avec l'actualité sociale, bien sûr, sans aucun appel du pied à qui que ce soit!...). Le texte est habile, on ne s'en étonne pas. Il va même jusqu'à chercher des références chez Jules Ferry - non sans solliciter (procédés connus) la Gestapo et les souvenirs de l'affaire Dreyfus- pas la dernière évoquée par "sauver les lettres"(où l'on voit un pédagogisme sectaire s'acharner sur un prof qui ne supporte pas la langue de bois imposée), l'autre, celle qui ralliera les bonnes âmes et pourrait même faire penser que les non-pédagogistes seraient des racistes bleu-horizon...

M.Meirieu ironise en reprenant tous les termes que l'on utilise face à son jargon et à sa pseudo-science, et montre par là combien il est informé de ces odieuses attaques, innocent, voire persécuté ; s'il sait les critiques que l'on formule à son égard, il ne peut être que blanc comme neige ! M.Meirieu semble d'ailleurs découvrir le vide de notre monde et n'hésite pas à user de termes forts qu'on ne lui connaissait pas trop; notamment le "crétinisme"(il est vrai appliqué à la télévision où il adore pourtant paraître, non au public qu'il défend vaillamment)- mais alors, pourquoi ses adeptes tiennent-ils tant à partir du "déjà-là" , aux "pré-requis"des apprenants, c'est-à-dire le télévisuel?).

Revenons sur ses références au passé : il ne suffit pas de faire semblant de revenir à Jules Ferry et de citer quelques vieux textes auxquels on peut faire dire ce que l'on veut hors contexte pour se justifier de ce qu'on est allé cent fois plus loin et ailleurs dans l'irresponsabilité et le discours creux. Autant dire qu'on est fidèle à Montaigne parce qu'on ne cherche pas à remplir seulement des têtes comme avec un entonnoir, ou à Rabelais parce qu'il refusait qu'on apprenne "vingt et six ou trente messes"quand "n'en tombait un seul grain en terre". On a d'ailleurs ainsi scolairement et artificiellement opposé ainsi Rabelais à Montaigne dans moult devoirs du temps jadis, en omettant de dire que les auteurs n'y critiquaient pas les mêmes choses. Que M. Meirieu ne nous fasse pas croire qu'il défend l'épanouissement de la personnalité quand toutes ses officines pratiquent une langue de bois digne des "Sorbonagres" et de l'"escholier périgourdin" au 16è siècle. A cela, et à un tel langage, Panurge répondit en agitant sa braguette. Nous manquons de nos jours de réponses de ce type.

Que M. Meirieu cite de vieux textes pour signaler que de vieux pédagogues mettaient l'enfant au cœur de leurs préoccupations (ce qui, étymologiquement est l'évidence quand on pense à la pédagogie) ne doit en rien nous faire oublier que nos nouveaux cuistres font semblant d'en avoir inventé l'idée ; et s'ils la présentent comme nouvelle, s'ils tiennent tant à leurs slogans, c'est bien qu'ils veulent faire autre chose ; sinon, ils s'en seraient tenus à ces vieilles références et se seraient contenté de bosser dans le même sens au lieu de mobiliser leurs forces à réunir leur secte et à créer leur jargon : ils n'auraient pas eu à créer les "sciences de l'éducation" si elles existaient déjà. Assez d'hypocrisie, c'est de la poudre aux yeux destinée à faire avaler pour la nième fois aux crédules que ce qu'ils prônent n'est pas radicalement différent de ce qui précédait. Or, nous sommes encore quelques-uns à pouvoir en témoigner avant la retraite, cela a été différent, même si depuis trente ans nous avons vu le rouleau compresseur totalitaire avancer.Il ne suffit pas d'ironiser en se citant comme "vilain pédagogiste" pour ne plus être un kapo du pédagogisme. Le coup du loup déguisé en agneau est un peu éculé.La "sidérante" (terme très à la mode dans les milieux branchés "progressistes") " inculture" de ses détracteurs est, dans sa bouche, un refus de plus de toute autre culture que la sienne : nous n'avons pas de mal à être aussi peu incultes que lui.

"Qu'a produit le pédagogisme, en effet ? L'effondrement du niveau en orthographe ? Et si ce phénomène était dû, plutôt, au statut de l'écrit dans nos sociétés de «communication» ? Et si la tradition pédagogiste du journal et de la correspondance scolaires, les tentatives des pédagogistes pour faire écrire des romans à leurs élèves ou leur faire rédiger des dossiers dans le cadre des travaux personnels encadrés", étaient des formes de résistance salutaires à l'impérialisme de la «com» ?" etc, continue le Maître de l'Ordre du Temple Scolaire : Or, que remarquons-nous quand une classe ne maîtrise pas l'orthographe, et ce , depuis des années? Une évidence : qu'elle n'a pas ou trop peu fait d'exercices dans ce domaine- ils étaient proscrits(grammaire et orthographe)par les directives officielles des amis de M.Meirieu. Quelle évidence constatons-nous? Qu'en faisant de la "résistance", c'est-à-dire en travaillant comme nos maîtres (et ceux de M.Meirieu) l'ont fait, nous parvenons à faire remonter le niveau d'orthographe d'une classe, qui n'était donc pas une fatalité. Que M. Meirieu, nous ne sommes pas des imbéciles, nous épargne donc dans son discours les connotations sournoises de termes comme "résistance" (il est depuis longtemps du côté du manche) et d'"impérialisme" : c'est risible. Mais bien sûr (trémolo) ses adversaires "font peser sur la démocratie un terrible danger"... Bref, est-ce si nouveau, ses adversaires sont forcément "fachos", pour qui n'aurait pas compris. Ses ennemis? "L'ignorance " et "l'assujettissement", "les terribles marches arrière vers la barbarie" ; son but ? la marche vers "l'émancipation de l'humanité". On a compris : M. Meirieu va libérer les masses populaires de l'oppression et de l'impérialisme. D'autres ont prétendu le faire, en imposant la langue de bois (désormais généralisée à tous les domaines de l'éducation et de la formation) et en épurant les ennemis de classe qui pensaient autrement. Notons cependant que les conseilleurs se sont arrogé les chaires universitaires des sciences de l'éducation et leurs prébendes, pendant que les autres bossent loin de la nomenklatura.
Nous ne sommes pas des imbéciles, et la double-pensée contre laquelle Orwell nous mettait en garde est bien présente dans le beau discours patelin de notre maître des sciences de l'éducation!

"Clouer les pédagogistes au pilori des médias", s'apitoie-t-il sur lui-même!!! On sourit tristement, quand on sait comme sont écoutés et publiés presque clandestinement ceux qui pensent autrement que M.Meirieu. Se victimiser ainsi quand on a quotidiennement dans les médias des supporters zélés , c'est du culot. Nous y sommes habitués.Nous aussi, comme M. Meirieu, nous pouvons aussi user de slogans et formules faciles. Nous aussi pouvons dire "et si les choses étaient un peu plus compliquées " que ce qu'il ressasse (en changeant parfois prudemment et diplomatiquement de ton) et que ce qu'il fait ressasser à sa hiérarchie et à ses sbires? "L'égalité n'est pas l'uniformité", dit benoîtement M. Meirieu. Alors, pourquoi ce langage uniformisé, ce jargon obligatoire dans tous les textes actuels concernant l'éducation ? Pourquoi interdire à ceux qui se méfient de la "méthode globale" de pratiquer d'autres méthodes d'apprentissage de la lecture? Pourquoi ne pas laisser d'autres essayer à leur manière d'émanciper les enfants qu'on leur confie? Pourquoi les "pédagogistes", s'ils ne s'opposent pas aux "pédagogues", ont-ils besoin d'interdire les autres méthodes, de sanctionner des instituteurs qui parviennent à faire lire leurs élèves par la méthode syllabique quand on promeut ceux qui n'y parviennent pas par la méthode globale ? Pourquoi les "pédagogistes" ne se contentent-ils pas de la valeur d'exemple que pourrait avoir leur propre pratique , si elle est si efficace? Pourquoi se réfugient-ils dans les hautes sphères, ces démocrates, ces défenseurs du peuple défavorisé qui parlent du peuple en une langue incompréhensible du peuple, enfants et parents réunis ? On finirait par risquer de croire qu'il y a là-dessous quelque peu d'idéologie. Mais , pour l'instant,cette idéologie n'est pas encore unique ni obligatoire. Certains le regretteront amèrement, mais nous pouvons souhaiter encore être libres, même si d'autres rêvent de coiffer définitivement ce ministère stratégique qu'est celui de l'éducation, en rêvant probablement de modeler l'avenir.

Et jouez avec le Meirieutron!


 

20/01/05 Lendemain de grève ("Ils ont voté, et puis après..." disait Ferré) : certains motifs sont justifiés ; dommage que cependant notre lutte pour l'enseignement y soit toujours occultée par les cuistres qui ont un intérêt politique, syndical, sectaire, ou d'ambition personnelle, à parler d'autres sujets et à dénoncer autre chose pour dissimuler leur propre responsabilité.

Nous continuons à rencontrer le même problème : aujourd'hui, les bonnes âmes ont défilé- se sentant peut-être de véritables résistants au Pouvoir , au Capital, au Mondialisme et qui sait au Fascisme -, certains pour demander des moyens en défendant TPE, IDD et autres gadgets, bref, la "pédagogie" en général, croient-ils, sans savoir qu'il s'agit du "pédagogisme", ou sans comprendre que c'était cela avant tout qu'on leur demandait de défendre, c'est-à-dire les privilèges de ceux qui donnent des ordres dans l'éducation nationale -et ces ordres ne dépendent pas d'un ministre...; on a entendu à la radio que l'horrible loi Fillon (facile, Fillon étant de droite, on fait croire aux profs que toute remise en question de sa part des absurdités du système est réactionnaire, rétrograde, et à la solde de la Finance Mondiale contre le Service Public), bref, cette loi Fillon réduisait l'école à un socle minimum alors que nous sommes nombreux depuis longtemps à dénoncer le fait que justement, ce socle minimum n'est même plus atteint grâce aux pédagogistes ; ceux-ci, rôdés aux médias et ayant leurs entrées, refont le coup de leur soutien à l'enfance défavorisée et à la citoyenneté ; à France info, multiples interviews de défenseurs de l'école citoyenne dans les ZEP, qui demandent des moyens pour continuer le massacre : la confusion continue à régner. Je n'ai pas fait grève aujourd'hui, et je n'en ai pas honte; je ne stigmatise pas ceux qui l'ont faite, les raisons sont multiples et c'est bien là notre malheur car tout se noie dans un magma ; dommage si l'on est stigmatisé pour ne pas avoir participé à ce mouvement . J'ai moi-même participé à des manifs où ma banderole opposée aux réformes pédagogistes et aux IUFM me valait des regards noirs, sous Allègre notamment...

Un mouvement comme celui d'aujourd'hui me laisse très pessimiste tellement les profs et les parents me paraissent aisément récupérables ou définitivement récupérés avec l'aide ou sous la direction des médias, lobbies et syndicats. Il est tellement dur de penser seul! On le vérifie chaque jour dans une salle des profs. Bien des gens défendent désormais, consciemment ou non, leur statut de membres du ministère de la Vérité, pour citer mon cher Orwell... A nous de continuer, sans nous contenter d'admirer les seuls Résistants de 39-45... Oui, le totalitarisme monte doucement, et, comme toujours, avec l'assentiment craintif et adorateur d'une majorité conformiste. Jetons un coup d'œil sur le texte d'une lettre instructive du site" lire-écrire.org" (http://www.lire-ecrire.org/12agir/126_lettre12.php) Nous disons qu'on ne sait plus lire, ou qu'on désapprend la lecture à nos enfants. Un ministre (le nième) ose à peine dire du bout des lèvres qu'il faudrait que les enfants apprennent lecture et calcul, et voici la cabale des dévôts qui hurle à nouveau au crime de lèse Education Nationale en l'accusant de limiter nos enfants à cela! Mais qu'on commence d'abord par cela, merdre! (Je vous épargne la liste des jurons qui s'imposent!)


19/01/05 :Une lettre instructive du site" lire-écrire.org" : on y constate qu'après le "grand débat", et après tant d'interventions de gens qui s'inquiétaient du devenir de l'enseignement de la lecture en primaire, la synthèse du rapport "Thélot" montre les occurrences de mots suivantes: (extrait)

"Lire + lecture revient : 7 + 5 = 12 fois.
Écrire + écriture
revient : 8 + 8 = 16 fois.
Calculer + calcul + compter
revient : 0 + 3 + 4 = 7 fois.
Instruire
revient 12 fois.
Sous-total :
pour ce qui est, au moins à nos yeux, le cœur de l’enseignement , 46 occurrences.

En revanche :


Éduquer + éducation + éducatif + éducative
revient 19 + 215 + 79 + 105 = 418 occurrences "

A méditer!!! Des esprits pervers pourraient risquer d'imaginer que tout cela a été téléguidé et que les questions et réponses du public n'ont été reconnues et enregistrées qu'à condition d'être celles des maîtres actuels de la science de l'éducation ! Que signifiera la réforme Fillon et son socle de base si on prend les mêmes et si on recommence ? Lisez le texte intégral.


10/01/05 : Sur le totalitarisme en IUFM, et les sanctions encourues par ceux qui se rebellent un tant soit peu contre l'idéologie sévissant dans cette secte, allez voir (Cela nous rappelle le livre de Rachel Boutonnet sur le primaire) le dossier de M.E. Dreyfus, qui a passé l'agrégation d'histoire mais n'est pas admis à enseigner cette matière, puisqu'il ne dénigre pas les connaissances avec la hargne convenue dans ces officines : édifiant et éclairant pour ceux qui auraient espéré que les choses puissent évoluer à l'éducation nationale tant que les maîtres des sciences de l'éducation régneront ! Début de la chronologie des faits. L'ensemble de ce dossier mérite une exploration soutenue de la part de ceux qui tiennent encore à la liberté, et qui croient encore qu'un concours anonyme est une forme de démocratie , plus en tous cas que la soumission exigée dans les IUFM.

Quelques rappels :7/11/03: Sur la lecture au CP, et les délires théoriques (et autoritaires, voire totalitaires) qui se poursuivent chez les tenants de la méthode globale, lisez le livre de Rachel Boutonnet "Journal d'une institutrice clandestine" ou commandez-le en passant par ici. De quoi comprendre encore un peu plus que la décadence est programmée et que nos enfants auront bien du mal à survivre, à la suite du travail acharné de nos bien-pensants à détruire tout ce qui aurait pu les faire évoluer. Revoir à ce sujet un autre document déjà cité ici: 31/5/02 :Un témoignage sur l'endoctrinement qui perdure en IUFM . Allez aussi sur lire-écrire et leur dossier de presse. Et tant d'autres...


21/12/04 : Suite du feuilleton sur le pédagogisme en IUFM : encore une refuznik qui parle et entretient l'hérésie face aux papes de l'éducation : que ces dissidents sont donc odieux pour leurs formateurs! Témoignage de Cécile Fourny.


21/12/04 : Comme ce site sera sûrement qualifié par les bien-pensants de "réactionnaire", puisqu'il pousse à faire vraiment, avec rigueur et objectivité, progresser nos enfants (ce qui est maintenant réservé à Star Academy et au sport, et dans ce cas tous admirent de tels procédés), je vous renvoie à cette analyse de Luc Richer dans "sauver les lettres": Sommes-nous de droite?


06/12/04 : les résultats d'un test effectué cette année en seconde sur un exercice de brevet datant de quelques années (1988): la vérité, pas celle des services de la "prospective " et de "l'évaluation"du ministère . Voir conditions de l'exercice quand il a été lancé, en septembre. Résultats montrant un taux d'environ 80% d'échec en orthographe et grammaire et une presque totale méconnaissance des notions de base en grammaire: normal, l'enseignement en avait été quasiment interdit depuis lors : cela ne nous montre pas les défauts des élèves, mais les responsabilités des réformes et les choix des programmes (sur lesquels le rapport Thélot est bien sûr muet)...Lire l'analyse des résultats.


25/11/04 : le site suisse de l'ARLE nous démontre que le pédagogisme sévit ailleurs...avec un texte sur "l'art de réduire les têtes"


(novembre 2004) Le Mammouth déchaîné: nouvelle adresse! Pour commencer et faire connaissance avec eux, allez d'abord jouer avec le Meirieutron, puis avec le Niquotron! Vous serez ainsi, parents, profs, ou élèves, familiarisés un peu plus avec l'usage de la langue de bois de plus en plus nécessaire dans tout ce qui touche à l'école et à sa prétendue amélioration, c'est-à-dire avec le novlangue qui est en train de préfigurer un nouveau totalitarisme rampant par le biais de l'éducation investie par les nouveaux gurus ,les nostalgiques du goulag, ou de simples ambitieux rampants assoiffés de pouvoir...


10/11/04 : visitez un site non-conformiste et intelligent, aux sujets variés : alien's café


19/10/04 : Je vous propose à nouveau ma page sur les nouveautés perpétuelles de l'éducation nationale, ses gadgets sempiternels, son jargon: les propos lus sur "sauver les lettres" à ce propos me font penser que cela dure depuis un bout de temps déjà: alors, consultez cette petite rétrospective : cela vous rappellera peut-être des souvenirs ...(des "modules" à l'"accompagnement", à la "vie se classe"en passant par d'autres foutaises verbeuses, pseudo-pédagogiques, pseudo-humanitaires, et fort rentables pour tous les charlatans qui en dispensent les vertus).


14/10/04 : Je n'ai pas trop de temps. Juste celui de constater que le rapport Thélot semble proposer que tous les profs passent plus de temps à communiquer sur le terrain, à repeindre la façade, alors qu'on n'a en rien dénoncé les effets pervers des réformes induites par les pédagogistes depuis vingt ans et plus (ça va encore être de la faute de la société, merci Rousseau!): bref, à ceux qui ont éventuellement résisté, de colmater les brèches, et, même pas de réparer les dégâts, mais de contribuer à les dissimuler! Les responsables resteront en place dans leurs universités , leurs IUFM, et continueront à toucher leurs prébendes avec nos impôts , en conseillant ceux qui travaillent, en dénigrant ce qui marche, et en conseillant ce qui foire...Formateurs de formateurs apparatchiks, nomenklatura d'incapables verbeux et ambitieux...

Alors, puisque l'esprit des pages que je vous conseille recoupe parfaitement ce que j'en pense et ce que j'en dis ici et là dans toutes ces rubriques, et puisque c'est suffisamment et même très bien expliqué (et en français compréhensible, contrairement aux directives officielles et pédagogiques),inutile que j'essaie de faire mieux : allez voir ces trois sujets, tous très d'actualité: (sur "sauver les lettres", mon association bien-aimée); vous comprendrez mieux -si besoin était- qu'il s'agit encore et toujours d'en faire moins en classe (à mort les "savoirs"!) et plus en bla-bla (vive l'"éducation"!). Vive la "vie de classe", à bas les "cours morts"! Je l'ai déjà dit cent fois sur ce site...

Le français en collège, ou l'enseignement du non-sens.

Le français au lycée, ou l'art de se passer du sens.

Heure de vie de classe ou perversion totalitaire.


1/9/04 : Pour les néophytes, un résumé récent de la situation dans un article de presse, fin août : pourquoi nos enfants ne savent plus lire, ni écrire . (Réac, bien sûr...) Et continuez à aller voir les dernières nouvelles de "sauver les lettres"!


1/9/04 : En route pour de nouvelles aventures après les joies du camping ! Bonne rentrée à tous ! La pré-rentrée est passée, les beaux discours nous y ont demandé de "performer", de nous remettre en question , de travailler en équipe avant tout, et ont même suggéré qu'il fallait que la vieille institution se réforme un peu ... C'est vrai, quoi, ça manque un peu de réformes en ce moment ! Quoi de neuf ? Les TPE existent encore cette année, ça fera vivre les sites de gruge... Les IDD sont morts, vivent les IDD ...La machine tourne et prend du gras, en élimine quand il y en a trop... On pleure sur les "moyens " perdus et on trouve vite où en gaspiller ailleurs...Nos chercheurs en pédagogie cherchent comme des bêtes pour ça, et pour remplacer indéfiniment leurs bévues par des bourdes. Faisons leur un peu confiance , que diable, sans pessimisme malsain, et saluons leur pérennité d'une joviale ovation !

Grosses bises à tous les lecteurs , les hargneux s'essuieront la joue, et toute ma sympathie aux sympathisants...Et un grand bonjour aux "apprenants" , bref aux anciens élèves qui m'ont subi réellement ou virtuellement!


27/6/04 : Sur l'ineptie et le caractère à la fois soporifique et dangereux des derniers sujets du brevet 2004, allez voir quelques bonnes analyses en plus des textes des sujets.


21/6/04 :Diatribe : Premières constatations après la correction de l'écrit de l'EAF 2004. Et si les responsables prenaient enfin leurs responsabilités ? Voir le texte détaillé à ma page "bac" de ce jour.


18/6/04 :Allez voir un texte intéressant d'un imprimeur, écrit en 1906 face aux premières incursions des "réformes" de l'orthographe : texte toujours d'actualité!


16/6/04 : Voir sur sauver les lettres quelques analyses critiques et fort pertinentes du caractère idéologique, politiquement correct, rhinocérosesque et surtout - c'est synonyme, IUFMesque, des derniers sujets de l'EAF


13/6/04 : Bac français , EAF 2004 :Les critiques que formulait "Sauver les Lettres" en 2002 restent valables : technicité inutile, et épreuves qui finissent par aboutir, en toute injustice, à l'impossibilité d'évaluer si le travail d'un élève a été sérieux et approfondi. Comme nous nous doutons que c'est le but, nous ne serons pas étonnés que l'essentiel du travail des élèves en 1è et leur niveau littéraire ou linguistique soient évalués à partir d'un débat sur le costume de théâtre, à propos duquel certains, s'ils ont eu la chance de le bachoter, auront peut-être quelques notions à réciter, mais qui reste beaucoup trop spécialisé pour le niveau d'ensemble des élèves, et fort limité quant à ce qu'il serait important de leur apprendre ou ce qu'il faudrait valoriser dans leurs acquisitions. Une fois de plus, contrairement aux objectifs affichés, la dissertation devient une question de cours, ou sera ici, comme de plus en plus d'épreuves du bac, une répétition de l'un des textes : comme au brevet et dans des épreuves de plus en plus nombreuses au bac, il suffira de trouver les réponses dans les questions.... Le commentaire, lui, privilégie les élèves qui auront étudié un auteur précis - souvent étudié pour celui-ci, mais le poids et la complication des programmes impliquent un choix. L'épreuve d'"invention" garde toute son ambiguïté, et l'oral son injustice à cause des difficultés liées à la formulation des questions, fort différente selon les examinateurs. Au total, on vérifie que la culture littéraire ou générale des candidats , leur travail et leurs aptitudes réels sont le cadet des soucis de nos "réformateurs" , dont le premier but semble rester de démontrer à tous que des élèves qui travaillent sont des privilégiés qu'il ne faut en aucun cas valoriser, probablement parce que l'existence de tels monstres mènerait à l'exclusion des autres!

Le résultat n'est pas brillant quand on corrige (Mais n'est-ce pas le but recherché : éliminer les copies brillantes ?) ; une fois de plus, ce n'est pas la faute des élèves, mais du formatage qu'on leur a imposé- ainsi qu'aux profs, avec de tels exercices et de tels programmes, depuis des années.


24/5/04 : Réflexions de J-P Terrail, sociologue, sur le"grand débat" et ses conclusions officielles : ou "qu'il est difficile de reconnaître la réalité pour tous ceux qui ont contribué depuis des décennies à la déformer pour mieux endoctriner"!... En fait,(PDF) bien des gens ne seraient pas opposés à ce que l'on transmette des savoirs à leurs enfants! Stupéfiant, non? (ou télécharger rtf)


24/5/04 :Une comparaison intéressante des programmes et des performances entre l'entre deux guerres et notre époque "moderne", par le GRIP (groupe de réflexion interdisciplinaire sur les programmes): la réalité derrière le bla-bla politiquement correct de nos sectes scientologiques de l'éducation...


15/5/04 :"L'IGNORANCE, C'EST LA FORCE" ! nous évoquions ce point le 30/3/04 ici, eh bien, la boucle est bouclée! le niveau d'orthographe des enseignants candidats à l'IUFM devient même un argument officiel pour expliquer, dans les derniers programmes du primaire (plus d'orthographe, ni de grammaire sauf au hasard, et de façon épisodique et désordonnée -on doit dire en jargon "de façon transversale"), que les méthodes "transversales " doivent être généralisées, puisque cela deviendrait inévitable : bref, les réformes sont encore plus impératives, maintenant qu'elles ont tout saccagé et que leurs premiers produits vont devenir enseignants (pardon, "éducateurs")! Vive la révolution culturelle ! Il est vrai qu' à l'IUFM et jusqu'aux actuels et navrants TPE, on nous rabâche depuis plus de dix ans qu'un bon prof se doit d'être ignorant "pour ne pas écraser l'apprenant", et Rachel Boutonnet nous le confirmait dans son livre... Seuls les spécialistes de la forme, quelque ignorants qu'ils soient, auront bientôt le droit d'aborder nos enfants : le fruit est bientôt mûr pour un grand ministère de la vérité et de la propagande ! Ils ont bien avancé, en douce, nos inventeurs des "sciences de l'éducation", depuis quarante ans ! Voici donc les dernières nouvelles reçues et quelques liens sur la question :

BREF COMPTE-RENDU D’UNE REUNION AU MINISTERE DE LA VERITE (envoyé par Julien Esquié)

Une réunion ahurissante, hier soir, avec les instituteurs du secteur, une conseillère pédagogique et l'IEN. On nous a présenté, avant tout, les nouveaux « programmes » (cf.http://www.sauv.net/prim.php de l'école primaire. Les instituteurs, même si ceux qui étaient présents (le coordonnateur du REP, les « animateurs » (je ne sais s'il s'agit du terme qui convient) TICE et langues vivantes) ne sont pas forcément représentatifs de la base, m'ont paru sceptiques. Ils demandent, pour appliquer ces nouvelles instructions, à être formés. J'ai cru comprendre qu'il s'agit là, peut-être, d'une forme de désapprobation.

Pour le reste, comme j'avais pas mal étudié le sujet au moment de la pétition, je n'ai écouté que d'une oreille. Mais j'ai tout de même ouvert les deux quand il s'est agi du français. L'IEN nous a expliqué, en ces termes, que l'enseignement systématique de la grammaire, de la conjugaison et de l'orthographe avait disparu. Il s'agit désormais de procéder à une « observation réfléchie de la langue », dans un cadre « transversal ». En clair : plus de leçons de grammaire (il s'agit, selon la conseillère pédagogique, d'une « étude bornée »). Fini ce procédé qui consistait à présenter une notion (quitte - pourquoi pas ? - à l'avoir observée dans un premier temps), puis à faire des exercices d'application. On procèdera, comme le recommandait Allègre pour l'histoire, par « flashes ». Si l'occasion se présente, on dira deux ou trois mots, en passant, de telle ou telle notion. Mais sans aucun souci de progressivité, ni d'aller au fond des choses. En conséquence de quoi - on peut l'affirmer sans crainte de se tromper : les phénomènes que nous constatons dans toutes les matières (orthographe lamentable, incapacité à construire une phrase simple, « pensée » confuse) vont prendre une ampleur accrue.

On m'a demandé quels étaient, pour moi, les problèmes principaux des élèves de 6e. « La maîtrise de la langue », ai-je dit, en détaillant ce que j’entendais par là. Il a été question, notamment d'orthographe. L'IEN a ri. « Vous devriez voir », a-t-elle ajouté, « comment écrivent les jeunes candidats professeurs des écoles. Il faut dire que le rapport à la norme a changé [on sait que « La langue est fasciste. »]. » Et visiblement cela ne l'empêche pas de dormir. Et visiblement cela n'implique pas une remise en cause de l'école dans son ensemble. Julien Esquié

A LIRE: http://www.sauv.net/prim_horaires.htm

http://www.sauv.net/prim_langue.htm

http://grip.ujf-grenoble.fr/documents/grip_an.pdf


30/3/04 : Un nouveau livre, nouveau constat sur la façon dont l'enseignement est volontairement et systématiquement vidé de ses contenus:"Qui a eu cette idée folle un jour de casser l'école", de Fanny Capel.

Combien de livres cités ici, combien de cris d'alarme? N'oublions pas que -démographie oblige- les "vieux enseignants" seront de moins en moins nombreux à témoigner, et les "nouveaux" formés par les IUFM de plus en plus nombreux(sauf quelques irréductibles Gaulois)à applaudir! Mais que les "nouveaux" réalisent un jour que les "vieux" ont aussi été "jeunes", et qu'eux-mêmes seront un jour les "vieux". La différence est artificielle : il y a, chez jeunes et vieux, des conformistes et des soumis, et des gens qui respectent non "l'apprenant", mais l'enfant et son droit à apprendre malgré les idéologies qui prônent les vertus de l'ignorance pour promouvoir leurs politiques totalitaires. Chez nous, en France, la "révolution culturelle" se fait comme jadis en Chine, mais en douce....


30/3/04 : Un témoignage -dramatique-de plus sur ce qui se passe à l'école primaire, et que l'on prolonge au lycée : on y suggère que, bien sûr, on n'enseigne plus les bases à nos enfants, mais aussi que bientôt, il n'y aura plus d'enseignants capables d'enseigner ces bases à nos enfants : tous seront devenus "éducateurs" et esclaves béats ou naïfs de théories aberrantes!

(Pour ma part, dans une classe de latin en 1è(où certains ne possèdent pas les bases d'un milieu de quatrième), je n'ai pas vu certains élèves entre les vacances de Février et de Pâques plus de deux ou trois fois- les uns allaient à un projet de "jeu mathématique", les autres étaient partis deux semaines aux Etats-Unis ("classe Europe" oblige : on se demande quel est le lien! - puis ils recevaient leurs correspondants espagnols, ce qui les dispensait le temps d'une semaine de leurs cours de latin, puisqu'ils partaient ensemble visiter la Tour Eiffel; le tout à ajouter à quelques colloques destinés à apprendre à d'autres ou aux mêmes à se connaître eux-mêmes dans le cadre d'une semaine de l'orientation, etc, etc...Bref, classe complète, jamais : chacun a une excuse pour ne pas être en cours (M'sieu, on a prévu quelque chose pour l'anniversaire de ma correspondante!) Ne parlons pas des TPE qui, en cette période de l'année, vont commencer aussi à dépeupler les cours, les uns ou les autres devant soutenir à grands coups de "copier-coller" leur travail sur les ponts en Europe, la pollution,le chocolat, la couche d'ozone,la photographie numérique ou argentique,le réchauffement de la planète et autres sujets convenus et politiquement corrects). Seul le prof n'a aucune excuse pour ne pas parvenir à faire aboutir des programmes devenus parallèlement de plus en plus aberrants, abstraits et utopiques...)


19/3/04 : une évaluation des évaluations: bonne analyse des dizaines de pages par lesquelles on prétend juger le niveau des élèves-ici en sixième: bureaucratie, hypocrisie, et perte de temps! Je l'ai déjà évoqué ailleurs dans ce site.


18/02/04:Allez voir (en anglais) quelques éléments du débat aux USA sur les méfaits du pédagogisme (sur le site de Claude Rochet) http://perso.wanadoo.fr/claude.rochet/ecole/us.html


18/02/04: un nouveau site défendant l'école à visiter :http://appy.ecole.free.fr


10/02/04: le grec et le latin disparaissent... comme le reste...PETITION à faire circuler.


10/02/04: Un livre de plus sur la débâcle dans les collèges suite à la doctrine du "apprendre autrement en s'ouvrant à la vie":L'ƒcole ˆ la dŽrive, ce qui se passe vraiment au collge, d'ƒvelyne Tschirhart .


23/01/04: Enfin un moyen pour ne plus lire et faire semblant d'avoir lu : vivent, encore , les TICE ! (Pour copier des fiches de lecture). Vous trouverez aussi des sites parmi des centaines d'autres pour copier des TPE à la barbe de ces pauvres naïfs de profs!


18/01/04 : Nouveau site de triche (Commentaires et précisions) à la disposition des "apprenants"! ("Cyberpotache")


13/01/04 : Suite des avatars de la triche institutionnalisée sur internet : le site e-bahut, un exemple entre mille. Cela permet de se rendre compte , non des progrès, mais de la décadence qu'entraînent les sacro-saints TICE, dans la foulée du portable (à la suite de mon article précédent du 21/12/04). Allez vous-même rechercher d'autres exemples, c'est facile !


(Ce dernier site est lié à l'ARFE, anneau des ressources francophones de l'éducation!). On le cite dans une longue suite de sites similaires et tout aussi positifs et humanitaires - plus on se plonge là-dedans, plus on a le vertige! Big brother is watching you! Finie la pensée personnelle, vive le préfabriqué! En surfant à partir de ces quelques adresses, vous ne cesserez plus d'en trouver! Des sites sympathiques parfois, mais qui tous participent en fait à la "gruge" généralisée avec des arguments généreux ; et d'autres beaucoup plus cyniques dans le ton.......


11/01/04 : Un témoignage fort et réaliste d'une enseignante, Marie Labat, sur la réalité vécue des réformes et la dégradation qui a suivi depuis vingt ans- elle parle comme prof et comme parent.( A télécharger, trouvé sur "pédagogo")


9/01/04 : Un nouveau site sur " le cauchemar du pédagogisme" , analyses percutantes et "livre gris" à télécharger sur la question : http://pedagogy.free.fr ; concerne élèves, parents, profs. Des synthèses utiles en construction : efficace pour s'initier au sujet !


24/12/03 : Sur la réforme de l'enseignement du français,un nouveau livre, "Contre expertise d'une trahison" : une bonne analyse du phénomène par Agnès Joste, qui explique pourquoi les profs qui ont choisi ce travail ne s'y reconnaissent souvent plus, et pourquoi les parents - qui ont pourtant eux aussi étudié le français - ne comprennent plus rien à ce que font leurs enfants : en effet, il ne d'agit plus d'enseignement du français : ni de la langue, ni de la littérature!


21/12/03 : Suite de mes constatations sur une utilisation nocive d'Internet dans l'enseignement.


15/12/03:Dans le droit fil du nième débat national, et face aux IUFM et à leur organisation, leurs méthodes totalitaires, quelques actions se dessinent (pétitions et documents): allez voir le site "pédagogo". Se méfier, en effet, des modes de discussion déjà vus et revus depuis 15 ans, et que parfois le "grand débat sur l'éducation semble reproduire :

Le "grand débat" , de fait, semble parfois, localement, assez squatté par les spécialistes "ès sciences du pédagogisme": le fascicule distribué partout "Ouvrir le débat national sur l'avenir de l'école", que j'ai reçu pour ma part dans la maternelle de mes enfants, mais pas dans mon établissement, me paraît, dans ses questions, encore fortement marqué par les problématiques que nous avions subies sous Jospin ministre dans des fascicules en papier glacé "Quel enseignement pour demain", "consultation nationale", publiés par la "direction de l'Information et de la Communication" du Ministère en 1989. On y retrouve le goût des questions suggérées et même divisées en "questions possibles", de même, qu' à l'époque, le questionnaire , après la page de garde ("Une réflexion en profondeur sur les contenus de l'enseignement et les programmes est aujourd'hui indispensable, loi d'orientation du 10/07/1989"), puis la page1 (citation du ministre de l'époque : "L'évolution de notre système éducatif ne se décrète pas mais se construit. Pour la construire nous devons réunir toutes les volontés autour d'une action cohérente", Lionel Jospin, discours à l'assemblée nationale du 7 juin 1989), bref, ce questionnaire invitait aussitôt dans la même page à se référer au fascicule adjacent (on serait tenté de dire: le "livre du maître"): les "Principes pour une réflexion sur les contenus de l'enseignement" (commission présidée par Pierre Bourdieu et François Gros). En somme, on nous avait distribué les questions et les réponses - et annoncé une synthèse générale pour 1990, que nous n'avons jamais vue.Et pour cause, puisque bon nombre de gens étaient sortis des cadres des questions pour s'exprimer en refusant de calquer leurs réponses sur les modèles fournis. Du reste, peu de gens avaient répondu dans un tel cadre, qui décourageait d'avance.Ce qu'on nous en a dit ensuite était plutôt que, pour plagier une formule connue, "100% des gens favorables avaient rempli le questionnaire"...

Que de récidives n'avons-nous pas subies des mêmes services (par exemple, "Propositions pour la rénovation pédagogique du lycée" en mai 1991) . Que de convocations à des réunions de pseudo-discussions autour des nouveaux programmes qu'il s'agissait simplement d'avaliser après lecture par un inspecteur, puis, répartition en commissions, "mise en commun", synthèse par un rapporteur et finalement réédition à l'identique du même texte! (on reconnaît bien là ce que nous décrivent encore bien des victimes récentes de l'IUFM, voir le livre de R. Boutonnet.)

En l'occurrence, le débat actuel, dans ma commune, devait, sur 22 questions, n'en évoquer que trois (2,12,et 18). Qui avait choisi? Mystère. Que devenaient les autres? ... Depuis, dans mon établissement (privé catholique, ce qui, bien au contraire, ne met pas à l'abri des officines pédagogistes), un débat s'annonce, sur... deux des questions!(et après la fin officielle du "grand débat", mais en son nom...).Qu'en penser? Sinon que les spécialistes s'activent pour poser leurs questions...

Au fond, s'il existe des problèmes dans l'Education Nationale, est-ce à l'Education Nationale de nous dicter les questions ? Ne pourrait-on pour une fois attendre que des gens disent que ceci marche, et cela non? Que ceci leur paraît absurde et dangereux, et que cela leur convient? Que des profs puissent dire que ne pas suivre certains programmes aberrants est parfois leur seul moyen de faire progresser les élèves, que des parents puissent regretter que les textes officiels semblent obstinément être rédigés de façon à ce qu'ils n'y comprennent rien , voire même regretter le temps où on les a laissés apprendre quelque chose sans trouver cela anormal, sans suggérer que seul normal est l'ennui à l'école dès lors qu'on y apprend quelque chose au lieu de s'y former à des savoir-faire, des savoir-être, en fonction de prérequis, de référentiels bondissants et autres fariboles? Quand aura-t-on le droit de parler avec son bon sens, sans devoir devenir à son tour, pour être écouté,un spécialiste du jargon afin d'oser mériter le droit de s'attaquer à nos Trissotins tout puissants? Sans mériter ce droit par une appartenance syndicale ou politique, alors qu'on prétend nous faire une fois de plus participer à un grand débat national?

J'allais dire pour finir : quand mettra-t-on enfin au boulot, sur le terrain, tous ceux qui nous" évaluent", font de la "prospective", et quand , dans les mêmes conditions que nous , auront-ils à faire la preuve concrète du succès de leurs théories? Quand nous foutront ils la paix avec leurs grands mots et leur verbiage? (revenir à l'index)


7/11/03: Sur la lecture au CP, et les délires théoriques (et autoritaires, voire totalitaires) qui se poursuivent chez les tenants de la méthode globale, lisez le livre de Rachel Boutonnet "Journal d'une institutrice clandestine" ou commandez-le en passant par ici. De quoi comprendre encore un peu plus que la décadence est programmée et que nos enfants auront bien du mal à survivre, à la suite du travail acharné de nos bien-pensants à détruire tout ce qui aurait pu les faire évoluer.


3/11/03: voulez-vous participer à une pétition sur le retour aux méthodes syllabiques d'apprentissage de la lecture, afin d'éliminer les ravages de la méthode actuelle, imposée de manière sectaire par les tenants du pédagogisme?Consultez notamment des articles édifiants d'une jeune institutrice débutante, confrontée aux diktats des méthodes miracles du pédagogisme: il faut du courage pour lutter contre l'institution , les IUFM , et leurs inspecteurs!


22/10/03: lire une analyse précise et solide de "la destruction programmée de l'enseignement des lettres " sur le site de "sauver les lettres".


22/10/03 : (Courrier envoyé au courrier des Lecteurs de "Marianne" suite à leurs articles sur le sujet, encore, du "Lagarde et Michard.) Même texte à télécharger en PDF. Précisons qu'en janvier 04, je n'ai pas eu la moindre réponse trois mois après leur article : ce qui me fait penser que, prônant constamment la critique du "politiquement correct", ils ont cependant (aimant jouer sur tous les tableaux ) cédé à la facilité d'un article à la fois flatteur, condescendant et amusé sur le "Lagarde et Michard", mais restent incapables de dénoncer plus qu'épisodiquement ou de façon anecdotique et limitée, bien que spectaculaire sur le moment, les vrais responsables : ménageant la chèvre et le chou, ils flattent un peu les dinosaures,tout en faisant sentir leur côté jurassique, mais n'ont pas l'énergie de dénoncer trop longtemps les vrais responsables, qui peut-être sont aussi des lecteurs...C'est le danger de courir plusieurs lièvres à la fois...


10/10/03 : (Pour rire) En faveur du Lagarde et Michard, une splendide" réécriture" de Voltaire : "De l'horrible danger du Lagmiche" (extrait de "Sauver les Lettres", et d'une plume bien digne d'autres pastiches déjà mentionnés dans ce site...)


10/10/03 : Je suis toujours vivant, on pourrait en douter puisque les ajouts à ce site ont été minimes et dispersés dans ses tréfonds; il faut dire que je ne suis pas un maniaque (ni un professionnel, on l'aura aisément remarqué) du virtuel ni d'Internet. Et, en somme, ne voulant pas radoter, j'aurais plutôt envie d'intervenir si je constatais que les choses changent, en bien ou en mal ; mais, ne voyant rien venir, je constate que ce petit site reste, dans son petit coin, tristement d'actualité...Je n'ai pas voulu intervenir sur les grèves, qui me paraissaient sans rapport aucun (mes excuses à de bons partenaires sur le webring) avec l'objet de ce site-j'ai du reste déjà défilé du temps d'Allègre avec des banderoles proches des sujets de ce site et qui me faisaient recevoir des regards noirs ou peu sympathiques malgré quelques éclairs de connivence isolés et rarissimes...Depuis, les programmes, le jargon, les IUFM,les spécialistes de la théorie de la chose éducative , les éditeurs restant maîtres de la situation, je continue à observer les mêmes absurdités: "M'sieu, on m'a demandé au bac d'évoquer le registre du texte": et je suis obligé d'avouer que, dans le "dictionnaire portatif du bachelier" de Hatier (1998, une antiquité, donc!) le mot désignait de façon désuète le "niveau de langue" (familier, courant, soutenu -catégories elles-mêmes déjà très schématiques) mais que dans les programmes, depuis deux ans, le mot a changé radicalement de sens, et l'on doit faire comme si c'était une évidence...De même que l'expression "point de vue" qui, plus anciennement (quelques années auparavant) avait décollé de son sens habituel pour remplacer le mot "focalisation" (interne, externe ou omnisciente) que l'on n'avait pas réussi à installer pour l'éternité dans le vocabulaire de la littérature secondaire (bien que des scories en subsistent dans certains manuels)... De même que le "pacte autobiographique" que nos élèves au dernier bac ont consciencieusement ressassé d'après l'indigeste Lejeune dont la mode a fait fureur soudain dans les programmes (nous permettant de lire que le "pacte autobiographique avait été signé par Rousseau au 18è ", probablement au même titre que le traité de Versailles ou l'édit de Nantes). Bref, nous continuons à évoluer dans le jargon et ses ambiguïtés, avec les catastrophes que cela entraîne chez des élèves qui préfèreraient probablement un langage simple, clair , et durable.

Ne parlons pas des effets que l'on observe en latin et en grec: des élèves à qui toute forme de grammaire méthodique a été interdite aussi bien en français qu'en langues anciennes (puisque là aussi on s'est mis à pratiquer l'"immersion", les "séquences", les approches "thématiques" etc) sont souvent en 1è incapables de maîtriser les bases d'une ancienne première année de ces langues, alors que, si on lit leur programme, ils devraient planer dans les hautes sphères d'un savoir digne de l'université(par exemple, "l'éloquence épidictique" en grec, ou "science et philosophie" en latin. Ce qui arrangera bien les technocrates de la néoéducation, puisque, au fond, les élèves qui auront traduit des textes d'obscurs architectes latins sans rien connaître de la littérature ni de la langue de base, pourront au moins utiliser cela pour... leurs TPE, dont le programme permet de réfléchir-connaissance indispensable à 17 ans en 1è- sur la construction des ponts.

Je n'insiste pas: le plus grave n'est toujours pas dénoncé. On "tutore", on "accompagne", on fait des "TPE" et on les reproduit maintenant au collège sous forme d'"IDD", on réfléchit avec les élèves sur les sujets qu'ils pourraient bien inventer , auquels les profs éventuellement ne connaissent rien, on blablate avec eux sur la progression de leur recherche personnelle ("ça va comme tu veux? Bon, alors continue et donne moi ton cahier de suivi à émarger") ; et on grignote et détruit les enseignements de connaissances réelles qui auraient pu être transmises. Ce que faisant, ceux qui jouent le jeu (ou sont contraints de le jouer) scient la branche sur laquelle ils sont assis.
Vous le voyez, je n'avais rien de nouveau à dire!... Nous continuons à nager en plein Kafka, ou malheureusement plutôt en plein "1984" d'Orwell et en plein "novlangue". Reprenons le mot de Meyer: "Nous vivons une époque moderne, le progrès fait rage"...


 

10/10/03: (Pour pleurer) Sur "l'évolution du niveau": deux témoignages, en sixième et en prépa. Je reconnais que, prof en 1è, mes constats se situent entre les deux. Bon pour réaliser ce qu'on appelle "illettrisme" .


10/10/03 : ( Pour rire) " La réactualisatique": là encore, une excellente caricature, elle aussi proche de la qualité de style et de la pertinence d'autres textes que nous avons déjà conseillés; le jargon des IUFM, mais pour rire, pour une fois; la même chose, mais par quelqu'un qui sait ce qu'est le ridicule et qui foudroie une fois de plus les Trissotins et autres Femmes Savantes. Bravo à l'auteur!


03/06/03 : Un nouveau texte percutant de G. Molinier, déjà présent sur ce site, et en liaison avec les "mouvements" actuels : une lettre à un camarade rédacteur de journal militant


26/04/03 : Y aurait-il la même contradiction entre théorie et pratique, entre discours et actes, chez notre ministre actuel, que chez les précédents? Allez voir une analyse sur Sauver les lettres.


3/03/03 :En cinquième, quatre élèves sur dix ne savent pas diviser 43 par 5, 6 sur 10 ne savent pas diviser 3978 par 13, et les trois quarts ne savent pas diviser un nombre décimal par un nombre à un chiffre (178,8 par 8); "Comment s'étonner qu'en terminale, des élèves prennent une calculette pour calculer 4 : 0,2 ? ": une nouvelle analyse fructueuse et tragique de notre collègue déjà cité M.Delord, sur les évaluations officielles de cette année, publiées pour une fois mais bien sûr non évoquées par la presse... Et des comparaisons édifiantes avec les résultats précédents au cours du siècle précédent...


3/03/03 :Sur le thème très en vogue chez lez pédagogogistes de "l'ennui à l'école", source depuis peu de tous les maux puisqu'il ne faut pas incriminer les responsables qui ont transformé l'école, retrouvez Gilbert Molinier que j'ai déjà cité voici quelque temps: une étude percutante et réfléchie, digne d'un philosophe: un bon démontage des lieux communs à la mode. (à télécharger, ou voir en pdf)


15/02/03 : Lié au site "famille-école -éducation"-voir ci-dessous, en voici un nouveau qui s'attaque aux ravages des méthodes de lecture "globale ou semi-globale" dont nous voyons désormais les ravages chez des élèves delycée ou des étudiants du supérieur : CAMPAGNE POUR L'ABANDON DES METHODES NON SYLLABIQUES D'ENSEIGNEMENT DE LA LECTURE ; ce site qui vient de s'ouvrir est : http://www.lire-ecrire.org


28/01/03 : Nouveau nouveau bac, suite!

Une nouvelle mouture nous vient du bulletin officiel de l'Éducation nationale: consultez-la ; ce n'est pas miraculeux, mais on y observe que certaines des aberrations de l'an dernier ont été supprimées; les responsables n'y sont bien sûr pas dénoncés... etc...(Pour la suite et ce qui précède,consultez sur ce sujet mes pages sur l'épopée du bac depuis 2-3 ans)


11/01/03 : Ce n'est pas un texte , mais un lien: une nouvelle mine d'information, un nouveau site que je viens de découvrir sur tous les sujets que j'évoque: http://www.famille-ecole-education.net/ : allez-y voir, c'est plein de saines évidences qui concernent aussi bien élèves, parents, et profs : un site "politiquement incorrect " de plus! Et, ce qui est bon et peut rendre optimiste, ce n'est pas un site de seuls profs : on réagit donc de plus en plus ailleurs!


23/11/02: Un autre bon livre à déguster : "L'école des ego", par Elisabeth Altschull (chez Albin Michel): Fuyant comme élève le système américain voici quelques décennies et devenue prof en France parce qu'elle avait apprécié l'enseignement qu'elle avait reçu, elle découvre avec effroi que ce qu'elle a fui nous atteint maintenant, avec le même jargon vide, les mêmes âneries pseudo humanitaires ou pseudo libertaires, et les mêmes échecs! Tristement instructif; nous savions tout cela, mais, vu sous cet éclairage un peu extérieur, ce n'en est que plus convaincant!


20/10/02: Des parents sont aussi inquiets de ce qu'on fait de leurs enfants : connaissez-vous le "manifeste des parents en colère?" Une belle page énergique face à la barbarie et aux hypocrites .


20/10/02 : Lisez (paru fin août 2002), l'ouvrage percutant et édifiant de Maurice T.Maschino, "Parents contre profs": voir le commentaire de "Sauver les lettres". (Il avait déjà écrit voici quelque temps "l'école, usine à chômeurs", et, en 1984 "Voulez-vous vraiment des enfants idiots?")


25/9/02 : On le savait mais c'était tabou: les programmes (et le "nouveau bac" de l'an dernier ) ont été imposés de manière illégale: le conseil d'état vient de les condamner- on ne doute pas que, par une simple directive, l'ordre soit bientôt rétabli, et que l'illégal redevienne légal (comme pour le nouveau système de mutations des profs, qui les maintient enchaînés depuis quelques années)...


23/9/02 : " La déroute prévisible d'une épreuve élaborée dans l'incohérence et la précipitation", communiqué de presse de "Sauver les lettres "sur le catastrophique "nouveau bac": Confusion, échec, et injustice y sont dénoncés: nos textes précédents sur le sujet étaient donc loin d'être alarmistes!

(consultez sur ce sujet mes pages sur l'épopée du bac depuis 2-3 ans)


20/9/02 Allez voir (sur le site de "Sauver les lettres") quelques témoignages de correcteurs face au dernier bac , à son flou, à ses injustices: l'indignation domine!...


1/7 /02 Réflexions personnelles sur le dernier brevet: ce qui change vraiment (en mal): de quoi rester sceptique face à ce qui nous attend encore, nous et nos enfants!


1/7/02 (sur le site de "Sauver les lettres") Faut-il espérer de l'un de nos nouveaux ministres(Darkos)? Ce ne serait pas le premier espoir de ce genre, mais lisons ce qu'il disait - il y a deux ans!


1/7/02 (sur le site de "Sauver les lettres") Sur l'autre de ces ministres (Ferry), allez voir des textes plus ambigus


1/7/02 (sur le site de "Sauver les lettres") Un autre texte ("de Ferry Jules à Ferry Luc")dans "sauver les lettres" sur le même sujet)


1/7/02 Un rappel du passé: ma lettre(restée sans réponse, mais ses termes en restent d'actualité), voici bientôt dix ans, à F. Bayrou juste nommé ministre de l'éducation, après discours et livre sur ce qu'il voulait dénoncer : les termes en restent d'actualité, trois ministres plus tard !


31/5/02 :Un témoignage sur l'endoctrinement qui perdure en IUFM


(le 24/2/02) Réflexions personnelles sur le nouveau nouveau bac février 2002:

Le "nouveau bac! "Comique de répétition et de l'absurde restent d'actualité!


 

 

 

retour à l'index