Le pédagogisme... Les pédagogistes...


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(De beaux textes pour s'esbaudir sur ce sujet aride et devenu synonyme d'ennui profond)

J-F COZ continue à nous éblouir par ses "travaux d'écriture": en voici un sur les "précieuses pédagogues", d'après Molière, et un autre sur la"science de l'éducation", d'après Montesquieu. (voir un beau pastiche , d'après Voltaire, sur le sujet)

Une belle parabole de MASSIMI PACIFICO , déjà plusieurs fois présent sur ce site sous ce nom ou d'autres) ; voir aussi ,d'après Dom Juan, une nouvelle tirade sur l'hypocrisie, et J'écris ton nom , nouveau poème sur la liberté (pédagogique).Voir aussi une définition du pédagogisme

Et jouez avec le Meirieutron!


 

 

(de charlie hebdo du 16/2/2005)


le 20/4/05 Une belle image de l'éducation nouvelle

le 16/3/05 : Comment vendre aux élèves les points qu'ils gagneront au bac!

Confirmation des analyses précédentes (voir sur ce point, où je l'annonçais depuis quelques années, ma rubrique sur Internet et la triche)

Et voilà, c'est payant! Je me suis amusé sur Google à vérifier pour le texte "de l'esclavage des nègres " de Montesquieu si un travail présenté en classe était personnel... Je suis bien sûr tombé sur la flopée de travaux tout faits évoquée précédemment (avec combien de fautes et d'analyses superficielles que l'élève lambda prendra pour argent comptant!), mais aussi sur un site bac français désormais payant pour chaque travail fourni! (1euro 68 l'appel).

Et, parallèlement, les bons apôtres nous font avaler que les TPE sont une bonne façon de découvrir le travail personnel, alors qu'ils ne sont souvent qu'une façon de récolter des points artificiellement contre des travaux copiés ou payés! Voir la suite de ces remarques pendant les revendications des" manifs spontanées" de mars 2005.


le 20/02/05 : Contrôle continu et TPE : Suite du feuilleton

Les medias toujours évidemment jeunistes nous annoncent de grandes manifs (spontanées) à venir à la rentrée, et, certes, quelle fierté quand on est lycéen, de se dire qu'on peut faire plier un gouvernement (Qui, moi y compris, n'a pas connu cette joie depuis quarante ans?)! Quelle sensation de force ! Force qui sera utilisée et récupérée cependant par des "vieux", des renards qui connaissent bien mieux les tenants et les aboutissants du débat... C'est devenu rituel depuis des décennies ; on désignera des célébrités du moment, plutôt choisies comme égéries pour faire pacifique et innocent, qui par la suite se retrouveront dans les "montant(e)s" de tel parti ou syndicat. On les oubliera après en avoir fait héros ou héroïnes. Bien sûr, puisqu'on est dans un monde où la moindre bavure ferait des martyrs, un gouvernement quel qu'il soit se doit de bannir tout risque suicidaire - donc de laisser faire...(voir Anouilh, Antigone , Ils te diront tout le contraire parce qu'ils ont besoin de ta force et de ton élan. Ne les écoute pas. Ne m'écoute pas quand je ferai mon prochain discours devant le tombeau d'Etéocle. Ce ne sera pas vrai. Rien n'est vrai que ce qu'on ne dit pas... ). L'impossibilité de réussir comme Ministre de l'éducation tient à cela: il est facile de lancer des milliers de lycéens dans la rue avec de vieux slogans qui leur donnent envie de prouver qu'ils peuvent faire comme ce qu'ils ont lu sur leurs aînés ; facile de mêler à cela un peu de soupe humanitaro-sociale qui comblera leur générosité immémoriale...Dans mon bahut, on a entendu retentir dans la rue le vieux "dans la rue, avec nous"...Mais qui, d'un côté comme de l'autre de la fenêtre, savait en dire plus que ce que j'ai trouvé sur le blog de "phosphore"(cité en- dessous) ? Après tout, les aînés ne leur donnent guère le goût de la précision quand ils argumentent sur la Constitution europénne...Formules choc et flou artistique, et... on verra plus tard...

Et les medias (actualités du 20h) d'embrayer et de surenchérir ces derniers jours : non, "on" n'allait pas proscrire les TPE (on entend de moins en moins parler ceux qui les critiquent) mais seulement les faire compter en première pour le bac : porte de sortie toute trouvée pour le ministre s'il avait vraiment voulu s'opposer au pédagogisme bidon (on attend sa réaction)... Quelques interviews de jeunes en train de plancher en TPE sur le mouvement punk et sa signification, quelques phrases bien-pensantes sur la socialisation qu'ils y ont découverte, -genre" ça ne sert pas à grand-chose mais on a appris à se parler et à se connaître alors ça mérite bien quelques points, quoi, même si, quoi, y en a qui trichent un peu, quoi, mais faut de tout pour faire un monde et faut pas critiquer la différence car ce serait de la discrimination"... (Avant les TPE, ils ne se parlaient pas, et depuis, ils se découvrent comme "jeunes militants qui communiquent"?) A noter qu'on a aussi entendu des enseignants "propres" valoriser les TPE comme un enseignement non "frontal"- nouveau mot que j'ai entendu deux fois sur des sujets différents dans le même journal télévisé (mot commode car présentant l'enseignement "traditionnel"- ou l'enseignement tout court - comme un affrontement, avec en douce l'avantage de la connotation avec un certain "Front" ... Qui saura affronter quoi que ce soit bientôt dans cette mélasse?

Et l'on commence à nous faire avaler que les "points" seront donnés dès la 1è, alors qu'avant ce n'était qu'une expérience, qui devait se concrétiser en terminale. Donnez des sous, donnez des points!...Points donnés par les profs du bahut , exigés par les parents, fortement encouragés par les bahuts qui ne voudront pas y perdre dans la surenchère...Si avec cela on ne fait pas des lycées , non à deux, mais à cent vitesses... Sont-ce des manifs pour se "faire donner des points", "harmoniser" les résultats du bac comme on a "harmonisé" ceux du brevet ? Evidemment, qui serait assez dur pour s'opposer à l'harmonie, voire à un monde harmonieux ? On comprendra trop tard que l'harmonie, ce n'est pas l'harmonisation...

Et voilà quel aura été le résultat d'un mouvement opposé au contrôle continu et à son injustice : on l'aura institutionnalisé et renforcé en achetant aux candidats un peu de paix sociale, de peur de ne pas avoir l'air d'être du côté des jeunes... Et les jeunes suivants (les petits frères, puis les enfants de ceux-ci plus tard) continueront à payer l'addition, avec un enseignement qui deviendra de plus en plus bidon; ils feront des projets collectifs spontanés et ne sauront pas lire...Dictateurs du futur, frottez-vous les mains...

Je regrette d'avoir à en témoigner, puisque les témoins sont rares, mais j'ai entendu beaucoup d'élèves se plaindre du temps perdu en TPE et de l'incompétence de ceux qui les "dirigent", et beaucoup de profs dire que c'était commode comme complément de service et pas trop fatigant par rapport aux cours et aux corrections...Les plus positifs disant que "ça ne peut pas faire de mal"... Oui, comme peigner la girafe... (ou la peindre, pourquoi pas, du moment que c'est en groupe, en "équipe" ?). Mais, chhhuttt , il ne faut pas le dire...

 


 

16/02/05 Un commentaire instructif trouvé sur le web (un peu en texto, certes, mais est-ce hors sujet?):

(trouvé sur http://phosphore.typepad.com/redac/2005/02/vous_tes_manipu.html)


Rédigé par: Mlle la fée | février 3, 2005 12:30 PM pour ma part je trouve que supprimer les TPE c'est du n'importe quoi car c'etait un moyen de raporter des points facil...!et pui le bac en controle continu alor ca c vraimen dla conerie car il n'aura plus la meme valeur si lon vient dun lycée de zep ou dun lycée parisien tres bien coter!!!donc Fillion au lieu de faire d reformes comme celle la il devrait plutot reflechir a ce qui serai bénéfique pour nous car apres ils vont dire que le niveau scolaire regresse c sur si on suprime des heure de cours, supprime des profs(pour se retrouver a +de 35 en class), et encor dautres choses c'est pa kom ca kon va evoluer car essayer de comprendre quelque chose kan on est 35 en cours .pa facil......!alor on reflechi avan de faire d reforme!!


16/02/05 Profession de foi de "sauver les lettres" : Qui sommes-nous?

14/02/05 Il semblerait que régulièrement ceux qui professent des idées semblables à celles de ce site se fassent traiter de "réactionnaires"dans les salles ou salons de professeurs. Assez de ce genre de clivages faciles et démagos où, si l'on n'est pas stalinien, on est donc "facho"! On peut défendre l'école sans rêver du "grand soir". (Texte envoyé à "sauver les lettres"):

Faut-il être "de gauche" pour ne pas être "réactionnaire"?

Personnellement, je ne me sens pas "de droite", mais je reconnais que je ne me sens plus "de gauche" depuis les conneries de Jospin du temps où il était ministre de l'éducation (c'est ça qui m'a fait virer ma cuti) , c'est à dire quand j'ai réalisé le danger que certains, "à gauche", faisaient courir à l'école - d'accord en cela avec d'autres à droite : depuis cette époque, nous avons subi les questionnaires géants à réponses préétablies("Quel enseignement pour demain", les "Journées Legrand", les sempiternelles réunions pédagogiques dans le vide et le verbiage, les projets d'établissement, de classe, les modules, les TPE, etc... S'il faut ne pas critiquer tout cela de peur d'avoir l'air d'être "de droite", ne nous appelons plus "sauver les lettres", mais "sauver la gauche"...

Si toute critique du système scolaire est qualifiée de réactionnaire, n'est-ce pas comme quand toute critique du communisme était de l"anticommunisme primaire"? En somme, la majorité des profs étant "à gauche", ainsi que des fumistes comme Jack Lang, qui se targue d'avoir créé les TPE au lycée, on se devrait donc de la fermer?

Voilà qui selon moi explique beaucoup l'échec de nos mouvements de défense de l'école : on attaque mollement quand la gauche est au pouvoir, on attaque ce qu'il ne faudrait pas quand c'est la droite ou on se réjouit de la déstabiliser alors que c'est une autre question, et les malins prospèrent dans ce grand jeu. On dit du mal des TPE, puis on se réjouit de voir des lycéens dans la rue, quand ils les réclament (et quels lycéens?) Mouvements contre la création des aides-éducateurs d'abord, puis mouvements contre leur suppression, etc. Quand la gauche introduit une dose de contrôle continu dans les examens, on laisse faire avec à la rigueur une moue de désapprobation, quand les mêmes continuent sous la droite, on incrimine le grand Capital ! Les pédagogistes doivent se frotter les mains. On attaque le Snalc, "nul" puisqu'il est "de droite", sans se soucier qu'il soit le seul syndicat à avoir régulièrement dit ce que nous disons depuis des décennies - mais on ne le sait pas, parce qu'on ne lit pas de tels "torchons nazis" : on préférera les autres syndicats tout en reconnaissant qu'ils sont les meilleurs alliés des réformes...Meirieu, lui, ne se formalisait pas que son article soit dans le Figaro (puisqu'on honnit celui-ci dans notre débat- mais alors, ne devons-nous lire que le Monde et le Monde de l'éducation ou Libé - qui ne nous laissent que des miettes?); voici environ trois jours, je l'entendais (Meirieu) murmurer à la radio que le contrôle continu, ce n'est pas si mal (normal, il craint pour ses IUFM et doit pactiser avec Fillon pour garder ses prébendes). Eux, les pédagogistes,ils ne sont pas de gauche ou de droite, ils sont pour eux-mêmes et ils se font copieusement entendre sur France Info , qui, je crois, n'est pas de droite (main à la pâte etc).

Encore un exemple: je travaille pour cette dernière année et depuis 14 ans en bahut privé : clientèle plus fortunée , ou en tous cas soucieuse de l'avenir de ses enfants (et surtout du nombre de surveillants) ; pourtant, mêmes méthodes, et l'enseignement catholique fonce tête baissée et avec plus d'enthousiasme encore que le public dans les innovations les plus ineptes, de peur probablement de ne pas être distancé. Pas parce qu'ils sont de gauche, bien au contraire: il y a chez les profs bien de la soumission, parfois de la peur, et beaucoup de conformisme; quand on a fait croire à un conformiste qu'il avançait avec la réforme, quelle joie pour lui, enfin, de pouvoir traiter les autres de "réactionnaires"...! De grâce, souvenons-nous que "dissident" n'a pas toujours signifié "salaud", et que "de gauche" n'a pas toujours signifié "merveilleux "! On peut-être un franc salaud ou un dictateur, ou un bureaucrate nul, de gauche, comme on peut être un conservateur généreux ou intelligent, et surtout, ce n'est pas notre problème.!!!

Je reviens sur le Snalc : je me souviens qu'en 68-69, ses membres chez les profs qui ne jouaient pas à la révolution étaient traités bien sûr de fachos par nous, les "jeunes", qui savions tout (j'en étais!) et scandions "révolution culturelle" dans nos slogans ! Cette année, désirant une mutation pour quitter Paris et le privé, j'ai entendu autour de moi bruire les conseils : tu devrais te syndiquer au Snes, c'est plus "prudent" : rumeur, même chez des gens qui n'y étaient pas. Rien que ça (en plus de nos réflexions depuis des années sur l'école) m'en aurait détourné : y aurait-il des syndicats "plus égaux que d'autres" ? On va sur les sites de syndicats de profs les plus en vogue, on cherche des idées proches de celles de notre défense de l'école ? Rien : appels à manifs politiques, vieux slogans éculés, antiracisme et tutti quanti, militantisme de gauche certes. Je suis allé sur le site du Snalc, j'ai lu ses revues : désolé, je n'ai rien trouvé ni de droite, ni de "facho". J'ai donc adhéré au Snalc, dont des collègues (pas de droite) me donnaient régulièrement la prose à lire : désolé, ils ne disent guère autre chose que nous, et depuis plus longtemps que nous ! Je ne vais pas les diviniser pour autant, mais enfin, ils font leur boulot de syndicat de profs, et ils se préoccupent plus du devenir de l'école que de la révolution. Ce n'est peut-être pas , finalement, un nid de tortionnaires... (je précise que ceci n'est pas une pub pour le snalc, qui n'est pour moi qu'un syndicat, et ne doit rester que cela : j'ai entrepris la construction de ce site sans eux, et ils ne le connaissent probablement pas; je rappelais simplement que la liberté syndicale existe).

Certes, Pol Pot, qui a été prof dans le technique en France avant d'aller réaliser ses exploits au Cambodge, devait à l'époque être affilié à un autre syndicat de profs, et peut-être même à un parti de gauche...

Je sais que je pousse un peu le bouchon, mais ce genre de débat est pour moi la cause de notre impasse : oui, il est politiquement incorrect de s'opposer à ce qu'on fait de l'école, parce que cela s'est toujours fait au nom des "bons" sentiments, donc de gauche et pour le peuple, pour les enfants, etc. Les dictateurs ont toujours aimé prétendre défendre le peuple et soulever des enfants dans leurs bras, à droite comme à gauche.

En attendant, si on sauvait les lettres, au lieu d'attendre peureusement la bénédiction des conformistes de salles de prof? Quand nous ne leur paraîtrons plus réactionnaires, c'est que nous serons inféodés à la réforme, et même à toutes les réformes d'état. Un tel débat montre la puissance des médias et de la langue de bois: on a le droit de penser si on a sa carte du Parti, sinon, cette pensée n'existe pas. Un tel débat dénote aussi le rôle de la peur dans les esprits actuels. Je suis frappé de commentaires où l'on nous dit que l'on n'a pas osé dire que l'on était de SLL(Chacun son tour...). Et pourtant, quel risque dérisoire ! Je multiplie dans ma salle des profs les dossiers de SLL . Ils "disparaissent" en quelques jours. J'en remets, j'en parle… On s'effraie… Cela n'augure rien de bon pour l'avenir de nos démocraties.

C'est bien pour cela que j'ai passé quelques milliers d'heures à construire mon propre site sur les sujets qui nous intéressent, et qu'avant de rejoindre "sauver", "reconstruire", famille-éducation" et d'autres, je préférais d'abord dire seul ce que je pensais et qu'on ne peut depuis des années dire dans une salle de profs sans se faire regarder de travers. On ne savait plus où, ni à qui le dire : Ce n'était pas une raison pour la fermer...Ce n'en est toujours pas une.

J'ai été long. Quel bavard! Mes excuses ...


14/02/05 Un instituteur faisant circuler un texte contre la réduction des horaires de français en primaire s'est fait regarder de travers par un syndicaliste sourcilleux et soucieux du pédagogiquement correct ; il ose répondre à ce "cher collègue". Il ose en effet prétendre qu'on pourrait et devrait enseigner la langue française autrement qu'en passant, de manière "transversale"! Pouah, l'hérétique! ...Du quotidien comme nous en vivons tous quand nous osons nous exprimer dans une salle de profs.On ne peut que féliciter ceux qui s'expriment encore face à la langue de bois.


 

10/02/05 : Contrôle continu et TPE : Comment concilier manifestations contre le contrôle continu et pour les TPE ? Sinon d'un point de vue politique?

Apparemment aujourd'hui de grandes manifestations de lycéens. J' en ai fait , moi aussi. Avec cœur, bien sûr. Manipulé, parfois, comment le nier? J'ai cru dans les années 70 que le mot "révolution culturelle" signifiait liberté nouvelle pour "les jeunes" et leur "nouvelle culture"(magazine "Actuel" à l'époque), et j'ai beuglé, ignare, des slogans, pensant à mon petit monde, à mes souhaits de liberté personnelle, à ce que je voyais moi à travers ces slogans, et ignorant des milliers de morts (ou centaines de milliers?) que ce mot cachait à l'autre bout du monde. Je crois devoir avouer que j'étais "un peu" manipulé et pas très au courant. C'était aussi mon adolescence et je croyais profondément penser tout seul..

Il ne s'agit pas de morts ici, mais la manipulation reste présente. Qu'on m'explique comment les "jeunes"(lesquels?) peuvent, devant des micros, à la fois hurler contre le "nouveau" contrôle continu (je ne suis pas pour) et réclamer le maintien des TPE (qui a été - et je suis contre- la porte ouverte à ce contrôle continu-et alors, personne ne se révoltait!). Comment me démontrera-t-on que le contrôle continu est abject parce que venant de Fillon, et merveilleux, quand il vient de Jack Lang? Surtout quand, parallèlement, il s'agit de dissimuler aux parents que les spécialistes de l'éducation ont empêché les enfants d'apprendre à lire et à compter pendant plus de vingt ans! Des lycéens manifestent-ils à ce propos?

Dans mon bahut, des élèves sont régulièrement surnotés en TPE, comme au brevet, parce que c'est la notation locale. Il y a eu cette année des pressions de parents sur l'administration, et cela a occasionné des pressions de l'administration sur des profs, avec notes rehaussées de plusieurs points en TPE. Profs et administration ont reconnu et avoué deux cas de triche alors que les échos d'élèves (j'ai des témoignages personnels précis des élèves eux-mêmes qui ont pratiqué la technique) évoquent des dizaines deTPE copiés-collés que les profs, ignorant les sites de triche, n'ont pas repérés ou voulu repérer : ils ont fait ce que le bahut leur demandait et n'allaient pas casser la baraque...

Alors, qu'entend-on dans les médias et les micros-manif-trottoirs? Que les TPE, c'était bien, et que "ça faisait gagner des points" au bac; pas que c'était particulièrement positif : bien des témoignages d'élèves nous montraient qu'ils avaient le sentiment de perdre du temps en cette année cruciale... Mais "ça fait gagner des points"... Certes, et de façon bien plus rapide et rentable que le travail des pauvres niais qui ont choisi une vraie option qui n' a pas le bonheur d'être évaluée idéologiquement par des profs" qui ne seront pas compétents dans la matière"(c'est une qualité dans le pédagogisme), comme le souhaitent tous les pédagogistes à la mode Meirieu : imbéciles élèves qui ont choisi le latin, le grec, le japonais, et n'ont pu copier-coller leur épreuve après quatre ou cinq ans de travail autrement plus astreignant qu'une improvisation de quelques semaines, ou une copie de quelques minutes...

En somme, le contrôle continu, c'est bien quand ça fait gagner des points, et "nul" s'il y a des risques... Ne parlons pas de l'hypocrisie qu'il y a à faire répéter aux lycéens des slogans sur les "lycées à deux vitesses" : à qui le brevet a-t-il profité depuis le contrôle continu ? Au Lycée Louis-Le-Grand, ou à l'Académie de Créteil? Où a-t-on triché sur les résultats? Qui a un brevet , qui aura un bac bidouillé, sachant que dans tous les cas cela s'appellera le bac? Au profit de qui va-t-on tricher? Arrêtons de prétendre que l'on trichera pour les seuls "fils de bourgeois", ce discours sent le rance : voilà des années qu'on triche pour garder leur place aux spécialistes de la "science de l'éducation" et , chez les "humanitaires" de l'éducation, pour "sauver le peuple" et préparer le grand soir ... Moyennant quoi, illettrisme et ignorance crasse, et la bonne conscience militante va encore y aller de son couplet..; on mêle donc des discours contradictoires. Les manifs actuelles me paraissent un sac de nœuds savamment orchestré pour qu'on ne dénonce toujours pas les monstruosités de la "science de l'éducation", mais celle -ci est fort adroite pour renaître de ses cendres et faire appuyer ses vieillards par la jeunesse militante! Presque vieillard moi-même, je m'insurge cependant.

Et, toujours coincés dans le débat gauche-droite, des profs qui n'en peuvent plus des absurdités qu'on leur impose vont encore fermer leur gueule, tétanisés par la crainte de paraître "réactionnaires"? Le combat pour l'école n'est pas un combat contre la droite, ni pour la gauche, ni pour l'altermondialisme, c'est un combat pour nos enfants! Il sera trop tard pour pleurer quand on en aura fait des "Jeunesses " de tout poil, et qu'ils seront clonés et zombifiés par les spécialistes du genre!

Relisons Animal's farm et 1984 d'Orwell!

Une fois de plus, je sens que je vais passer pour réac en disant que" le roi est nu"!


21/01/05 Je viens de lire, sur "Sauver les lettres" le texte de M. Meirieu (18 janvier, le Figaro) Je vous y laisse le consulter.(c'était la réponse à un texte de Robert Redeker du 8 janvier dans le même journal: "La pédagogie contre le pédagogisme") Les lignes de M. Meirieu corroborent mes lignes précédentes (cf infra et ailleurs sur ce site, voir TPE notamment, et mes pages sur les gadgets pédagogistes et le jargon en vigueur). Voici de ma part une réaction sur le vif, entre les copies à corriger...A noter que parallèlement sont en train frénétiquement de se réunir des signatures pour une pétition en faveur du maintien des TPE, alors qu'on n'a guère parlé d'une pétition en faveur de la suppression des IUFM...

 

Réponse au maître de l'Ordre du Temple Scolaire

Quelle bonne conscience ! (et sans aucun rapport avec l'actualité sociale, bien sûr, sans aucun appel du pied à qui que ce soit!...). Le texte est habile, on ne s'en étonne pas. Il va même jusqu'à chercher des références chez Jules Ferry - non sans solliciter (procédés connus) la Gestapo et les souvenirs de l'affaire Dreyfus- pas la dernière évoquée par "sauver les lettres"(où l'on voit un pédagogisme sectaire s'acharner sur un prof qui ne supporte pas la langue de bois imposée), l'autre, celle qui ralliera les bonnes âmes et pourrait même faire penser que les non-pédagogistes seraient des racistes bleu-horizon...

M.Meirieu ironise en reprenant tous les termes que l'on utilise face à son jargon et à sa pseudo-science, et montre par là combien il est informé de ces odieuses attaques, innocent, voire persécuté ; s'il sait les critiques que l'on formule à son égard, il ne peut être que blanc comme neige ! M.Meirieu semble d'ailleurs découvrir le vide de notre monde et n'hésite pas à user de termes forts qu'on ne lui connaissait pas trop; notamment le "crétinisme"(il est vrai appliqué à la télévision, non au public qu'il défend vaillamment)- mais alors, pourquoi ses adeptes tiennent-ils tant à partir du "déjà-là" des apprenants, c'est-à-dire le télévisuel?).(voir Molinier, l'ennui à l'école, sur les remèdes pédagogistes à l'ennui)

Revenons sur ses références au passé : il ne suffit pas de faire semblant de revenir à Jules Ferry et de citer quelques vieux textes auxquels on peut faire dire ce que l'on veut hors contexte pour se justifier de ce qu'on est allé cent fois plus loin et ailleurs dans l'irresponsabilité et le discours creux. Autant dire qu'on est fidèle à Montaigne parce qu'on ne cherche pas à remplir seulement des têtes comme avec un entonnoir, ou à Rabelais parce qu'il refusait qu'on apprenne "vingt et six ou trente messes"quand "n'en tombait un seul grain en terre". On a d'ailleurs scolairement et artificiellement opposé ainsi Rabelais à Montaigne dans moult devoirs du temps jadis, en omettant de dire que les auteurs n'y critiquaient pas les mêmes choses. Que M. Meirieu ne nous fasse pas croire qu'il défend l'épanouissement de la personnalité quand toutes ses officines pratiquent une langue de bois digne des "Sorbonagres" et de l'"escholier périgourdin" au 16è siècle. A cela, et à un tel langage, Panurge répondit en agitant sa braguette. Nous manquons de nos jours de réponses de ce type.

Que M. Meirieu cite de vieux textes pour signaler que de vieux pédagogues mettaient l'enfant au cœur de leurs préoccupations (ce qui, étymologiquement est l'évidence quand on pense à la pédagogie) ne doit en rien nous faire oublier que nos nouveaux cuistres font semblant d'en avoir inventé l'idée ; et s'ils la présentent comme nouvelle, s'ils tiennent tant à leurs slogans, c'est bien qu'ils veulent faire autre chose ; sinon, ils s'en seraient tenus à ces vieilles références et se seraient contenté de bosser dans le même sens au lieu de mobiliser leurs forces à réunir leur secte et à créer leur jargon : ils n'auraient pas eu à créer les "sciences de l'éducation" si elles existaient déjà. Assez d'hypocrisie, c'est de la poudre aux yeux destinée à faire avaler pour la nième fois aux crédules que ce qu'ils prônent n'est pas radicalement différent de ce qui précédait. Or, nous sommes encore quelques-uns à pouvoir en témoigner avant la retraite, cela a été différent, même si depuis trente ans nous avons vu le rouleau compresseur totalitaire avancer.Il ne suffit pas d'ironiser en se citant comme "vilain pédagogiste" pour ne plus être un kapo du pédagogisme. Le coup du loup déguisé en agneau est un peu éculé.La "sidérante" (terme très à la mode dans les milieux branchés "progressistes") " inculture" de ses détracteurs est, dans sa bouche, un refus de plus de toute autre culture que la sienne : nous n'avons pas de mal à être aussi peu incultes que lui.

"Qu'a produit le pédagogisme, en effet ? L'effondrement du niveau en orthographe ? Et si ce phénomène était dû, plutôt, au statut de l'écrit dans nos sociétés de «communication» ? Et si la tradition pédagogiste du journal et de la correspondance scolaires, les tentatives des pédagogistes pour faire écrire des romans à leurs élèves ou leur faire rédiger des dossiers dans le cadre des travaux personnels encadrés", étaient des formes de résistance salutaires à l'impérialisme de la «com» ?" etc, continue le Maître de l'Ordre du Temple Scolaire : Or, que remarquons-nous quand une classe ne maîtrise pas l'orthographe, et ce , depuis des années? Une évidence : qu'elle n'a pas ou trop peu fait d'exercices dans ce domaine- ils étaient proscrits(grammaire et orthographe) par les directives officielles des amis de M.Meirieu (Par parenthèse ,voir dans la pratique :Un exemple de correction selon les directives officielles : comment on peut avoir 13 sur 20 avec des dizaines de fautes sur un texte de trois lignes.). Quelle évidence constatons-nous? Qu'en faisant de la "résistance", c'est-à-dire en travaillant comme nos maîtres (et ceux de M.Meirieu) l'ont fait, nous parvenons à faire remonter le niveau d'orthographe d'une classe, qui n'était donc pas une fatalité. Que M. Meirieu, nous ne sommes pas des imbéciles, nous épargne donc dans son discours les connotations sournoises de termes comme "résistance" (il est depuis longtemps du côté du manche) et d'"impérialisme" : c'est risible. Mais bien sûr (trémolo) ses adversaires "font peser sur la démocratie un terrible danger"... Bref, est-ce si nouveau, ses adversaires sont forcément "fachos", pour qui n'aurait pas compris. Ses ennemis? "L'ignorance " et "l'assujettissement", "les terribles marches arrière vers la barbarie" ; son but ? la marche vers "l'émancipation de l'humanité". On a compris : M. Meirieu va libérer les masses populaires de l'oppression et de l'impérialisme. D'autres ont prétendu le faire, en imposant la langue de bois (désormais généralisée à tous les domaines de l'éducation et de la formation) et en épurant les ennemis de classe qui pensaient autrement. Notons cependant que les conseilleurs se sont arrogé les chaires universitaires des sciences de l'éducation et leurs prébendes, pendant que les autres bossent loin de la nomenklatura.
Nous ne sommes pas des imbéciles, et la double-pensée contre laquelle Orwell nous mettait en garde est bien présente dans le beau discours patelin de notre maître des sciences de l'éducation!

"Clouer les pédagogistes au pilori des médias", s'apitoie-t-il sur lui-même!!! On sourit tristement, quand on sait comme sont écoutés et publiés presque clandestinement ceux qui pensent autrement que M.Meirieu. Se victimiser ainsi quand on a quotidiennement dans les médias des supporters zélés , c'est du culot. Nous y sommes habitués.Nous aussi, comme M. Meirieu, nous pouvons aussi user de slogans et formules faciles. Nous aussi pouvons dire : "et si les choses étaient un peu plus compliquées " que ce qu'il ressasse (en changeant parfois prudemment et diplomatiquement de ton) et que ce qu'il fait ressasser à sa hiérarchie et à ses sbires ? "L'égalité n'est pas l'uniformité", dit benoîtement M. Meirieu. Alors, pourquoi ce langage uniformisé, ce jargon obligatoire dans tous les textes actuels concernant l'éducation ? Pourquoi interdire à ceux qui se méfient de la "méthode globale" de pratiquer d'autres méthodes d'apprentissage de la lecture? Pourquoi ne pas laisser d'autres essayer à leur manière d'émanciper les enfants qu'on leur confie? Pourquoi les "pédagogistes", s'ils ne s'opposent pas aux "pédagogues", ont-ils besoin d'interdire les autres méthodes, de sanctionner des instituteurs qui parviennent à faire lire leurs élèves par la méthode syllabique quand on promeut ceux qui n'y parviennent pas par la méthode globale ? Pourquoi les "pédagogistes" ne se contentent-ils pas de la valeur d'exemple que pourrait avoir leur propre pratique , si elle est si efficace? Pourquoi se réfugient-ils dans les hautes sphères, ces démocrates, ces défenseurs du peuple défavorisé qui parlent du peuple en une langue incompréhensible du peuple, enfants et parents réunis ? On finirait par risquer de croire qu'il y a là-dessous quelque peu d'idéologie. Mais , pour l'instant,cette idéologie n'est pas encore unique ni obligatoire. Certains le regretteront amèrement, mais nous pouvons souhaiter encore être libres, même si d'autres rêvent de coiffer définitivement ce ministère stratégique qu'est celui de l'éducation, en rêvant probablement de modeler l'avenir.

(lettre adressée le 22/1/05 au Figaro, sans réponse jusqu'à présent)

Et jouez avec le meirieutron!


20/01/05 Lendemain de grève ("Ils ont voté, et puis après..." disait Ferré) : certains motifs sont justifiés ; dommage que cependant notre lutte pour l'enseignement y soit toujours occultée par les cuistres qui ont un intérêt politique, syndical, sectaire, ou d'ambition personnelle, à parler d'autres sujets et à dénoncer autre chose pour dissimuler leur propre responsabilité.

Nous continuons à rencontrer le même problème : aujourd'hui, les bonnes âmes ont défilé- se sentant peut-être de véritables résistants au Pouvoir , au Capital, au Mondialisme et qui sait au Fascisme -, certains pour demander des moyens en défendant TPE, IDD et autres gadgets, bref, la "pédagogie" en général, croient-ils, sans savoir qu'il s'agit du "pédagogisme", ou sans comprendre que c'était cela avant tout qu'on leur demandait de défendre, c'est-à-dire les privilèges de ceux qui donnent des ordres dans l'éducation nationale -et ces ordres ne dépendent pas d'un ministre...; on a entendu à la radio que l'horrible loi Fillon (facile, Fillon étant de droite, on fait croire aux profs que toute remise en question de sa part des absurdités du système est réactionnaire, rétrograde, et à la solde de la Finance Mondiale contre le Service Public), bref, cette loi Fillon réduisait l'école à un socle minimum alors que nous sommes nombreux depuis longtemps à dénoncer le fait que justement, ce socle minimum n'est même plus atteint grâce aux pédagogistes ; ceux-ci, rôdés aux médias et ayant leurs entrées, refont le coup de leur soutien à l'enfance défavorisée et à la citoyenneté ; à France info, multiples interviews de défenseurs de l'école citoyenne dans les ZEP, qui demandent des moyens pour continuer le massacre : la confusion continue à régner. Je n'ai pas fait grève aujourd'hui, et je n'en ai pas honte; je ne stigmatise pas ceux qui l'ont faite, les raisons sont multiples et c'est bien là notre malheur car tout se noie dans un magma ; dommage si l'on est stigmatisé pour ne pas avoir participé à ce mouvement . J'ai moi-même participé à des manifs où ma banderole opposée aux réformes pédagogistes et aux IUFM me valait des regards noirs, sous Allègre notamment...

Un mouvement comme celui d'aujourd'hui me laisse très pessimiste tellement les profs et les parents me paraissent aisément récupérables ou définitivement récupérés avec l'aide ou sous la direction des médias, lobbies et syndicats. Il est tellement dur de penser seul! On le vérifie chaque jour dans une salle des profs. Bien des gens défendent désormais, consciemment ou non, leur statut de membres du ministère de la Vérité, pour citer mon cher Orwell... A nous de continuer, sans nous contenter d'admirer les seuls Résistants de 39-45... Oui, le totalitarisme monte doucement, et, comme toujours, avec l'assentiment craintif et adorateur d'une majorité conformiste. Jetons un coup d'œil sur le texte d'une lettre instructive du site" lire-écrire.org" (http://www.lire-ecrire.org/12agir/126_lettre12.php) Nous disons qu'on ne sait plus lire, ou qu'on désapprend la lecture à nos enfants. Un ministre (le nième) ose à peine dire du bout des lèvres qu'il faudrait que les enfants apprennent lecture et calcul, et voici la cabale des dévôts qui hurle à nouveau au crime de lèse Education Nationale en l'accusant de limiter nos enfants à cela! Mais qu'on commence d'abord par cela, merdre! (Je vous épargne la liste des jurons qui s'imposent!)


 

19/01/05 :Une lettre instructive du site" lire-écrire.org" : on y constate qu'après le "grand débat", et après tant d'interventions de gens qui s'inquiétaient du devenir de l'enseignement de la lecture en primaire, la synthèse du rapport "Thélot" montre les occurrences de mots suivantes: (extrait)

Lire + lecture revient : 7 + 5 = 12 fois.
Écrire + écriture
revient : 8 + 8 = 16 fois.
Calculer + calcul + compter
revient : 0 + 3 + 4 = 7 fois.
Instruire
revient 12 fois.
Sous-total :
pour ce qui est, au moins à nos yeux, le cœur de l’enseignement , 46 occurrences.

En revanche :
Éduquer + éducation + éducatif + éducative
revient 19 + 215 + 79 + 105 = 418 occurrences

A méditer!!! Des esprits pervers pourraient risquer d'imaginer que tout cela a été téléguidé et que les questions et réponses du public n'ont été reconnues et enregistrées qu'à condition d'être celles des maîtres actuels de la science de l'éducation ! Que signifiera la réforme Fillon et son socle de base si on prend les mêmes et si on recommence ? Lisez le texte intégral.


 

10/01/05 : Sur le totalitarisme en IUFM, et les sanctions encourues par ceux qui se rebellent un tant soit peu contre l'idéologie sévissant dans cette secte, allez voir (Cela nous rappelle le livre de Rachel Boutonnet sur le primaire) le dossier de M.E. Dreyfus, qui a passé l'agrégation d'histoire mais n'est pas admis à enseigner cette matière, puisqu'il ne dénigre pas les connaissances avec la hargne convenue dans ces officines : édifiant et éclairant pour ceux qui auraient espéré que les choses puissent évoluer à l'éducation nationale tant que les maîtres des sciences de l'éducation régneront ! Début de la chronologie des faits. L'ensemble de ce dossier mérite une exploration soutenue de la part de ceux qui tiennent encore à la liberté, et qui croient encore qu'un concours anonyme est une forme de démocratie , plus en tous cas que la soumission exigée dans les IUFM.


 

Quelques rappels :7/11/03: Sur la lecture au CP, et les délires théoriques (et autoritaires, voire totalitaires) qui se poursuivent chez les tenants de la méthode globale, lisez le livre de Rachel Boutonnet "Journal d'une institutrice clandestine" ou commandez-le en passant par ici. De quoi comprendre encore un peu plus que la décadence est programmée et que nos enfants auront bien du mal à survivre, à la suite du travail acharné de nos bien-pensants à détruire tout ce qui aurait pu les faire évoluer. Revoir à ce sujet un autre document déjà cité ici: 31/5/02 :Un témoignage sur l'endoctrinement qui perdure en IUFM . Allez aussi sur lire-écrire et leur dossier de presse. Et tant d'autres...


 

21/12/04 : Suite du feuilleton sur le pédagogisme en IUFM : encore une refuznik qui parle et entretient l'hérésie face aux papes de l'éducation : que ces dissidents sont donc odieux pour leurs formateurs! Témoignage de Cécile Fourny.


 

21/12/04 : Comme ce site sera sûrement qualifié par les bien-pensants de "réactionnaire", puisqu'il pousse à faire vraiment, avec rigueur et objectivité, progresser nos enfants (ce qui est maintenant réservé à Star Academy et au sport, et dans ce cas tous admirent de tels procédés), je vous renvoie à cette analyse de Luc Richer dans "sauver les lettres": Sommes-nous de droite?


 

2000( profession de foi initiale )

 

Je vois un beau métier,( où je me suis plu et me plais encore, et où j'ai trouvé plus tard mes meilleurs amis parmi des élèves qui parfois me rendent la pareille en m'enseignant à leur tour ce qu'ils ont appris, et , simplement aussi en témoignant par leur présence que nous n'avons pas fait n'importe quoi dans leur école),- bref, je vois un beau métier se dégrader, ou peut-être même être assassiné par une technocratie dangereuse, qui se présente constamment comme "moderne", "ouverte à l'apprenant", favorable à l' "égalité des chances", et dénigre constamment les réussites précédentes en les traitant de "conservatrices" et d' "élitistes", monopolisant ainsi à son profit des valeurs humaines positives, et jouant superficiellement ou avec machiavélisme sur le fait que, venue après, elle représente forcément l'avenir face au passé, et , partisane de la "réforme", elle ne peut aboutir qu'au progrès, quels que soient les catastrophes et l'illettrisme qu'elle produit : tout cela, jamais évalué depuis des décennies, ne se fonde que sur une démagogie éhontée et des argumentations dignes du pire ministère de la propagande : on n'aboutit pas à un progrès, mais à un nivellement par le bas , au nom des principes les plus nobles! Osons le dire, "le roi est nu", comme dans le conte! Nous vivons une ère de verbiage où l'individu est muselé, et où l'objectif constamment ressassé de "socialisation" de l'enfant cache mal une haine face à tous ceux qui pourraient risquer d'apprendre quelque chose à nos enfants. Bien des pays ont déjà vécu pareils slogans, et ce furent des catastrophes dont ils se remettent avec peine. Non, nous qui résistons à cela, nous ne sommes pas conservateurs! Non, des relations réussies entre profs et élèves ne sont pas l'apanage de ces apprentis sorciers qui règnent dans le bastion des IUFM et qui souvent se sont hâtés, par dégoût ou carriérisme, de quitter l'enseignement réel pour les théories académiques, et ne savent souvent, face aux élèves, que brandir les derniers formulaires ministériels ou les mensonges de la "communication"! N'oublions pas qu'ils sont, par-delà les belles idées exposées en long et en large par des médias actuellement très complaisants, les alliés de ceux qui préparent la marchandisation de l'enseignement : beaucoup d'argent est en jeu. Peut-être aussi nostalgiques inconscients ou non des totalitarismes variés qui au long du XXè siècle ont tenté de former les "Jeunesses" en tout genre qui devaient mener à" l'homme nouveau" : peut-être donc pas si modernes que cela... Peut-être eux-mêmes plutôt dinosaures et "mammouths" datant des époques de l'entre-deux guerres où dans chaque bloc déjà des "savants"(?) en "sciences de l'éducation" travaillaient à l' "avenir"... bref, reconvertis plus que modernes...

Parents, demandez-vous à quels bons apôtres, à quelle secte vous allez confier vos enfants...Profs, n'allez pas trop vite croire que , si le vocabulaire qu'on vous impose est nouveau, il est forcément meilleur. Préférons-nous, parents et profs, une méthode théoriquement meilleure pour apprendre à lire, écrire, et compter,mais qui aboutit à empêcher un grand nombre d'élèves d'y arriver malgré de grands discours humanitaires, ou des méthodes, quelques-unes anciennes certes, mais qui réussissaient, et ont même réussi dans le contexte difficile de l'après-guerre, et, à une époque où la France était pleine de bidonvilles et de gens démunis, largement autant que maintenant? Avez-vous tous le sentiment d'avoir été méprisés et trompés par vos vieux instits, les profs qui vous ont marqués étaient-ils tous des imbéciles ignares et autoritaires? N'oublions pas que les "nouvelles pédagogies" n'empêchent aucunement leurs pratiquants d'être eux aussi ignares et autoritaires!

Bref, attention au manichéisme!(Ce qui n'empêche aucun d'entre nous de pratiquer- ou d'avoir pratiqué depuis longtemps- de nouvelles ou d'autres formes de pédagogie: ce n'est pas un domaine réservé aux nouveaux pontifes... Simplement, nous nous sommes fiés à nos expériences, ou à celles de collègues; nous n'avons pas oublié nos expériences d'élèves, et nous en avons tenu compte. Mais il ne s'agissait pas alors de détruire notre métier, ni de n'être plus que les exécutants de nouvelles doctrines officielles qui éventuellement peuvent s'avérer dramatiques pour les générations à venir: on peut être "moderne" sans être inféodé aux ordres d'une administration elle-même antique et bureaucratique...)


 

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